Inauguré en décembre 2008, le groupement scolaire (12 classes) de la cité 1835 Logementsd'El Achour est incapable d'inscrire tous les élèves du quartier. L'établissement manque cruellement de commodités et les efforts déployés par l'association des parents d'élèves pour y remédier n'ont pas encore abouti. Quand l'école primaire de la cité 1835 Logements, dans la commune d'El Achour, a ouvert ses portes en décembre 2008, les parents d'élèves qui avaient fait pression dans ce sens ont cru qu'ils étaient au bout de leur peine. Mis devant le fait accompli, ils ont dû vite déchanter. Comme pour obtenir l'inauguration du groupement scolaire, ceux-ci font actuellement pression sur les élus de l'APC notamment afin de réunir les conditions d'une meilleure scolarité de leurs enfants dans cette structure. Le temps est donc à une nouvelle mobilisation. En fait, dans un courrier rendu public hier, l'association des parents d'élèves de l'école a fait état de tous les manquements qui perturbent le déroulement ordinaire des cours dans les classes aussi bien pour les écoliers que pour leurs enseignants. Il y a d'abord l'incapacité de l'établissement à inscrire tous les enfants du quartier. Une fois ouverte, il s'est avéré que l'école, comptant 12 classes, ne peut répondre à toutes les sollicitations d'une cité comprenant 1835 familles. Quand il a fallu trouver une solution dans l'urgence, il a été décidé de recourir à la double vacation, un système d'enseignement que combat depuis des années déjà le ministère de l'Education nationale. Résultats : la double vacation est élargie même aux élèves des classes d'examens. Les salles, de l'avis de l'association, sont «surchargées» avec en moyenne 34 élèves par classe. «Une bonne partie des parents sont obligés de scolariser leurs enfants dans une autre école loin de leur lieu d'habitation», précise le courrier de l'association, signé par son président A. Iberraken. Comme solution durable à l'incapacité de l'établissement à inscrire tout le monde, l'association préconise avec insistance d'«achever au plus vite les travaux d'extension de cette école». L'opération en question est prévue de longue date. Les travaux de construction ont commencé avant d'être suspendus. L'association dit ignorer les raisons du gel de ce chantier qu'elle appelle à redynamiser. L'autre problème qui tracasse les parents concerne la dotation de l'école en mobilier (tables et chaises) vétuste. Après une année d'utilisation, celui-ci a commencé à constituer un danger pour les élèves. Les parents trouvent le mobilier disponible «inadapté» à leurs enfants. Mais le pire est à venir : le chauffage n'est pas fonctionnel, pas d'électricité dans certaines classes, manque d'hygiène, absence de service de gardiennage et absence de sécurité (aucune clôture n'isole les classes de la rue). Le constat étant fait, il reste à définir les moyens de remédier à cette situation indélicate dans les meilleurs délais possibles. Les parents ont déjà fait un pas en procédant à la création de l'association pour les représenter devant la direction de l'établissement et les autorités locales. La prise de contact avec la direction de l'école s'est avérée difficile. Le courrier parle carrément d'«absence quasi-totale du chef d'établissement». «La réception des parents par les enseignants existe, mais il n'y a pas de jour de réception par la directrice, d'où la non-prise en charge des problèmes cités», souligne-t-on. L'absence de réaction aux tracas soulevés n'est toutefois pas le monopole de la direction. L'indifférence est générale. «En vue de mettre un terme à cette situation catastrophique, nous avons saisi tous les responsables à tous les niveaux (le président de l'APC d'El Achour, le wali délégué de Draria, le directeur de l'éducation d'Alger ouest, le wali et enfin le chef de cabinet du ministère de l'Education nationale). A ce jour, personne n'a été sensibilisé à notre cause ou plutôt à la cause des enfants de 5 à 10 ans», assurent les rédacteurs du courrier. Ils notent également que «les responsables de l'APC, saisis à plusieurs reprises et avec lesquels nous avons tenu plusieurs réunions, sont totalement absents et démissionnaires». Ce laisser-aller ne décourage pas pour autant l'association et ses animateurs. Ils le disent clairement : «On n'est pas près de baisser les bras et nous sommes prêts d'user de tous les moyens pour que ces menus problèmes trouvent leurs solutions dans les meilleurs délais. Sinon par quel miracle espérons-nous élever le niveau scolaire de nos enfants quand les conditions minimales ne sont pas réunies afin qu'ils étudient et que les enseignants puissent faire leur travail ?»