Le mouvement estudiantin à Oran gronde ces derniers jours, et actuellement, des mouvements de grève sont signalés dans différents instituts de la wilaya. C'est ainsi que des sources fiables ont annoncé un arrêt des cours des étudiants de 4e année de chirurgie dentaire pour protester contre le manque de moyens pour des travaux pratiques. «Actuellement, nous n'avons au programme que les modules de prothèse et de pathologie bucco-dentaire. Les travaux dirigés et les cours pratiques ne sont pas assurés faute de moyens pédagogiques», diront des étudiants grévistes. Ces derniers n'ont pas manqué de rappeler que le recours à la grève est devenu nécessaire, «pour contraindre l'administration à tenir ses engagements. Les responsables nous avaient assuré que ces contraintes allaient être levées le 31 décembre dernier, mais à ce jour, rien n'a été fait», précisera notre source. Pour sa part le professeur Serradj, responsable du département, tout en reconnaissant la légitimité du mouvement, a indiqué que cette situation sera réglée dans les prochains jours. «Le pavillon 18 du Centre hospitalo-universitaire d'Oran est en cours de réhabilitation et les moyens pédagogiques seront disponibles dans les tout prochains jours. Je rassure les étudiants, la situation sera réglée très bientôt», dira-t-il. Par ailleurs, des étudiants de l'école régionale des Beaux-Arts d'Oran ont entamé un mouvement de grève pour protester contre les conditions d'enseignement et contre le refus d'assurer l'hébergement des étudiants venus des wilayas de l'intérieur. «Nos revendications se résument en trois points. Le matériel pédagogique, la reconnaissance de nos diplômes et l'hébergement dans les cités universitaires pour les étudiants venus des autres wilayas, notamment ceux issus du Sud», diront les délégués des étudiants grévistes. Ces derniers ne manqueront pas d'affirmer qu'ils sollicitent l'intervention du directeur de l'Ecole nationale des Beaux-Arts. Ces derniers ne manqueront pas de rappeler qu'il y a environ un mois, les étudiants de l'école régionale ont été sommés de quitter les cités universitaires où ils étaient hébergés. Une réunion avec les responsables de l'Ecole nationale des Beaux-Arts est prévue au cours de la semaine prochaine.