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L'université va mal
TIZI OUZOU
Publié dans L'Expression le 23 - 12 - 2008

Dans toutes les cités universitaires et les instituts, la colère gronde. De multiples actions de protestation surviennent quotidiennement.
Les autorités compétentes affirment que des budgets colossaux ont été consentis pour l'amélioration des conditions de vie et d'études des étudiants. Ces derniers n'ont cessé, depuis la rentrée, d'alerter les responsables sur l'état déplorable des infrastructures. Alors que les responsables se murent dans un silence ponctué par des données chiffrées sporadiques, les universitaires multiplient les actions de contestation. Cette situation plus conflictuelle que contradictoire n'est-elle pas le signe avant-coureur d'une colère ingérable?
Dans toutes les cités universitaires et les instituts, la colère gronde. De multiples actions de protestation surviennent quotidiennement. Les conseils et sessions de wilaya annonçant des enveloppes financières importantes en direction de l'université ont toujours reçu, en réponse, grèves et sit-in estudiantins. Or, si l'importance de ces budgets est indéniable et l'ire des étudiants justifiée, où se situent alors les responsabilités?
Ainsi, du point de vue des chiffres, il apparaît que les enveloppes budgétaires conséquentes visent une véritable amélioration des conditions des étudiants. Pour cette année 2008-2009, la Douc et la Douh assurent que le transport est garanti pour tous les étudiants par une flotte de 153 bus. Le nouveau pôle de Tamda sera désarroi, quant à lui, par 16 nouveaux bus. La flotte reliant les différents instituts opérera sur 14 lignes pour 531 rotations quotidiennes avec une moyenne de 173 étudiants par bus. Concernant la restauration, les responsables des oeuvres universitaires affirment que la totalité des universitaires est prise en charge. La Douc et la Douh assurent un nombre de 54.194 repas quotidiens pour une communauté de 26.444 résidents. Sur le plan de l'amélioration des infrastructures, les autorités concernées ont lancé des travaux à travers tous les instituts et les campus. La fin de ces travaux est prévue pour la prochaine rentrée. Cependant, l'optimisme des services concernés se trouve démenti par la colère qui gronde dans toutes les cités et tous les instituts. De partout, les étudiants crient à la catastrophe. A la rentrée, les bacheliers et les universitaires ont refusé de rejoindre les bancs au niveau du pôle de Tamda. Malgré les chiffres annoncés, cet établissement n'offre aucune commodité pour le déroulement des cours. Les instituts de sociologie, psychologie, architecture et biologie sont entrés dans un mouvement de grève qui a duré des mois pour manifester leur refus d'y être transférés. Le restaurant prévu n'est pas mis en service. Pour assurer, en conséquent, les repas aux étudiants, les responsables ont pensé à les préparer d'abord au niveau de l'université de Oued Aïssi avant de les transporter et les réchauffer à Tamda. La déception d'une grande partie de la communauté universitaire a commencé à se faire sentir à partir de ce premier constat d'échec. Puis, face au silence des responsables, la cité et l'Institut de droit de Boukhalfa est devenu un terreau pour les différentes formes de délinquance. Après plusieurs grèves et journées de protestation, les résidents et les futurs juristes se trouvent toujours en proie à des agresseurs étrangers à la communauté. La colère les poussera à bloquer le travail de la flotte de transport pour se faire entendre. Mais, hélas, jusqu'à présent, l'actualité fait état d'agressions et de vols à l'intérieur de la cité en plus des problèmes liés aux conditions de vie. Au niveau de l'Institut des langues étrangères, les choses ne sont guère meilleures. Les futurs licenciés de littérature française sont encore en grève. Ils mettent en avant les mêmes doléances que leurs camarades.
Une tournée dans les différents pôles universitaires de la wilaya de Tizi-Ouzou montre un état d'esprit estudiantin en mal d'être. Au niveau des restaurants, tout le monde se plaint des queues ponctuées sporadiquement par des bagarres et des rixes causées, souvent, par la longue attente. Les bibliothèques, quant à elles, sont désertées. Celles-ci sont décriées pour le manque de documentation et l'actualisation de celle existante. Les arrêts de bus ressemblent à bien des égards à des marchés grouillant de monde. Ainsi, au rythme de l'enchaînement des actions de protestation, il est à craindre que le restant de l'année connaisse des événements plus difficiles à gérer. Car, il est clairement visible que les étudiants ne voient rien arriver des budgets colossaux consentis par l'Etat. Mais, pour ramener la sérénité nécessaire à une gestion plus cohérente de l'université, ne faudrait-il pas d'abord que les responsables acceptent un vrai dialogue avec les étudiants?


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