Laissés-pour-compte, jetés en pâture à tous les maux et à tous les dangers, avec en sus des problèmes d'ordre pédagogique inextricables, la colère des étudiants de la faculté de droit de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, située à Boukhalfa – en grève depuis deux mois – a fini par éclater au grand jour. Et ils ont tenu à montrer cela jeudi dernier en organisant une marche pour dénoncer l'insécurité au niveau de la cité universitaire, en organisant une marche de la gare routière vers le siège de la cité administrative jeudi dernier. Objectif : dénoncer cette fatalité qui leur colle à la peau et exiger la prise de meures à même de sauver ce qui reste des franchises universitaires foulées aux pieds par des bandes de forbans qui terrorisent, agressent et menacent les étudiants et les étudiantes au quotidien. Ils étaient donc des centaines à battre le pavé en cette matinée de jeudi pour dire halte à l'insécurité. Leurs cartes d'étudiants entre les mains, les marcheurs visiblement excités ont scandé à gorge déployée plusieurs slogans hostiles aux premiers responsables du pays. Un important dispositif sécuritaire a été déployé pour la circonstance mais la manifestation des étudiants s'est déroulée sans le moindre débordement. Aucun incident majeur n'est à signaler. Outre l'exigence de la prise de mesures de sécurité, les marcheurs ont également revendiqué une nouvelle fois le droit de s'inscrire au certificat d'aptitude professionnelle d'avocat (Capa) et à la post- graduation qui ont subi d'importants changements depuis le lancement du système licence-Master-Doctorat (LMD) qui est fortement décrié et rejeté. Pour ces derniers points, le étudiants de la faculté de droit sont en grève ouverte depuis près de deux mois. Ils est à signaler que l'insécurité ne se pose pas seulement au niveau au niveau de la cité de Boukhlfa mais aussi au nouveau pôle de Tamda où plusieurs étudiantes ont été agressées depuis le début de l'année, ainsi qu'au niveau des cités de Oued Aissi (Rehahlia). Au mois de février de l'année passée déjà, les résidents des trois cités de Oued Aissi avaient organisé une marche de 7 kilomètres de Oued Aissi vers le siège de la wilaya pour dénoncer l'insécurité et exiger la prise de mesures.