Azazga, Aïn El Hammam et les Ouadhia ont rejoint le mouvement de protestation des lycéens de la wilaya de Tizi Ouzou. Les élèves des lycées Ali Mellah, Hemdani Saïd et du technicum de la commune de Draâ El Mizan sont sortis avant-hier jeudi dans la rue, dans une marche organisée pour dénoncer la surcharge des cours et les mesures prises par le ministère de l'éducation nationale. Les marcheurs ont brandi des banderoles sur lesquelles ils revendiquaient un allègement des cours pour les classes de terminale. La colère de ces derniers dans la wilaya de Tizi Ouzou ne semble pas près de prendre fin. La protestation gagne de plus en plus de terrain et atteint désormais plusieurs lycées dans différentes localités. Les établissements adhèrent en effet au mouvement de grève l'un derrière l'autre. Mercredi dernier, c'était au tour des lycéens de la commune de Azazga de descendre dans la rue dans une marche pour crier leur ras-le- bol et revendiquer un allègement des cours. Le mouvement de grève déclenché la semaine dernière, et qui a touché les régions de Draâ El Mizan, Boghni, Tizi Ghennif, Draâ Ben Khedda, Maatkas s'est en effet élargi pour atteindre encore trois régions, en l'occurrence Azazga, Aïn El Hammam et Ouadhia. Jeudi dernier, les lycéens de ces deux dernières localités ont paralysé leurs établissements respectifs. C'est dire, en somme, que les mesures du ministère de l'éducation qui a fixé l'arrêt des cours au 12 mai prochain, tout en gardant le libre choix à une commission de suivi de l'exécution des programmes au niveau des établissements, afin de limiter les cours qui seront concernés par l'examen du bac, prévu pour le 11 juin de l'année en cours, n'ont pas eu l'effet escompté chez les lycéens. Ces derniers revendiquent à présent un allègement total des cours, afin que les enseignants puissent suivre une cadence normale d'exécution de leurs programmes. Ils demandent aussi des mesures à long terme, non pas des mesures temporaires qui visent selon eux «à apaiser la colère des protestataires». La grève qui dure depuis une semaine dans quelques communes de la wilaya de Tizi Ouzou risque en effet de s'élargir dès demain pour toucher d'autres établissements, d'après les propos recueillis auprès des lycéens, et ce si aucune suite n'est donnée à leurs revendications.