Non satisfaits du geste du ministre de la Santé, qui a déposé leur dossier de revendications au niveau de la direction générale de la Fonction publique, il y a deux jours, les paramédicaux tiendront un conseil national aujourd'hui. Ils devaient s'entretenir, hier, avec la tutelle pour une entente entre les deux parties. Une réconciliation qui ne semble pas pour autant réjouir les paramédicaux, vu la récurrence «des réunions sans issue». «Nous aimerions sortir de cette réunion avec du nouveau, mais nous ne nous attendons pas à un exploit de la part de la tutelle, puisque c'est la troisième fois que le dossier est déposé sans qu'il n'y ait le moindre changement à notre profit», a souligné le secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux (Sap) affilié à l'UGTA, Lounès Ghachi. Il juge que cette initiative ministérielle n'est qu'un tapage médiatique pour calmer les esprits et «casser les grèves», qualifiant leur affaire de «dossier sans destination», du moment que personne ne l'a consulté à ce jour. A ce propos, rappelons que la protestation remonte à trois ans. Les documents portant les revendications des paramédicaux, notamment le statut particulier, l'adoption du régime indemnitaire, les journées de récupération et la prime de contagion, ont été consultés par le ministère concerné, avant l'année en cours, soit en 2008 et en 2010. «Plusieurs promesses nous ont été faites, tout ce temps, mais elles n'ont pas été tenues, ce qui explique nos débrayages», affirme le représentant du SAP. Des protestations qui «n'ont que trop duré». La dernière remonte à deux jours, quand les paramédicaux de l'EPH d'Amizour ont observé une journée de grève en guise de protestation contre le manque de considération par la tutelle et leurs conditions de travail. A la mi-janvier, des représentants syndicaux des paramédicaux d'Alger ont tenu un sit-in devant le ministère de tutelle. M. Ghachi conclut en disant que s'il n'y a pas, dans les prochains jours, un dossier concret englobant leurs revendications, il n'y aura plus de discussion. Affaire à suivre.