Une situation qui devrait encore durer pendant quelques jours, selon la direction de la poste et des télécommunications de Constantine qui confirme que tous les débiteurs automatiques de billets installés au niveau des bureaux de poste sont effectivement à l'arrêt à cause des billets de 200 DA froissés, déchirés, scotchés et sales. Les distributeurs ne peuvent pas les compter, alors que la Banque centrale d'Algérie de Constantine a alimenté la poste uniquement avec ces billets ces derniers jours. A partir d'aujourd'hui, des billets de 1000 DA seront leur seront substitués, apprend-on au niveau de la banque. En tout cas, ces billets font toujours parler d'eux, et ce, malgré les affirmations, depuis des années, du premier responsable de la banque d'Algérie quant à leur remplacement, vu les nombreux problèmes générés suite à la dégradation de ces billets émis le 23 mars 1983. Outre leur détérioration, ces vieux billets sont souvent à l'origine de disputes et d'altercations entre les commerçants et les clients. Par ailleurs, cette situation a accentué encore la tension que connaissent les bureaux de poste de Constantine depuis des mois à cause du manque de liquidités au niveau des postes des wilayas limitrophes, puisque les habitants de Skikda par exemple retirent leur argent de Constantine. Il faut dire que la capitale de l'Est est une ville commerçante, donc les versements d'argent se font régulièrement dans les banques primaires qui déposent l'argent dans les coffres de la Banque centrale de Constantine, laquelle alimente toutes les agences bancaires et postales en liquidités selon leurs besoins. Etant donné le manque de chéquiers, les citoyens recourent le plus souvent à l'utilisation de leur carte bancaire pour effectuer leurs retraits au lieu des chèques guichets, puisque les distributeurs sont à l'arrêt. Des files d'attente interminables sont constatées quotidiennement. Sur un autre volet, il y a lieu de signaler que trois distributeurs destinés à approvisionner les usagers de la poste en billets de banque et situés à Massinissa, à Zighoud Youcef et à la nouvelle ville Ali Mendjeli ont été saccagés dans la nuit du 7 au 8 janvier.