L'émission de nouvelles coupures de 200 DA, qui viendront remplacer progressivement les vieux billets, vise surtout à optimiser le fonctionnement des distributeurs automatiques, selon le gouverneur de la Banque d'Algérie. La Banque d'Algérie a entamé l'opération de renouvellement des billets de banque de 200 DA, a révélé hier, lundi, son gouverneur, Mohammed Laksaci. Répondant aux questions des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) relatives au rapport annuel sur le développement économique et monétaire de l'Algérie, M. Laksaci a indiqué que cette opération vise à optimiser le fonctionnement des distributeurs automatiques de billets (DAB) installés au niveau des agences bancaires et des bureaux de poste. Elle a été lancée suite «aux nombreuses doléances exprimées par les citoyens concernant la détérioration des billets de 200 DA», a-t-il ajouté, sans donner plus de détails. A en croire certaines sources, les pièces de 100 DA serviront, dans un premier temps, de «monnaie de substitution». Annoncée par les services du Chef de gouvernement en août dernier dans le cadre d'une série de mesures destinées à «éviter les tensions constatées dans le passé au niveau des guichets des chèques postaux» à la veille de la rentrée sociale, l'opération de «rafraîchissement» s'est, à vrai dire, imposée après les nombreux problèmes générés par la dégradation des billets émis le 23 mars 1983. Outre les détériorations occasionnées régulièrement aux DAB, ces vieux billets sont souvent à l'origine de disputes et d'altercations entre les commerçants et les clients. Avec l'émission de nouvelles coupures de 200 DA, tous ces problèmes seront réglés, promettent les responsables de la Banque d'Algérie. De nouvelles coupures seront introduites progressivement dans le marché par le biais des banques qui, en même temps, récupéreront les vieux billets qui seront détruits. Par ailleurs, M. Laksaci a souligné que le débit de la monnaie mise en circulation par la Banque d'Algérie a sensiblement augmenté, ces derniers mois : il a atteint les 173 milliards de dinars durant les 8 premiers mois de l'année en cours, a-t-il précisé. Et d'ajouter : «L'approvisionnement des bureaux de poste et des agences bancaires situés au niveau des chefs-lieux des wilayas se fait en monnaie fiduciaire». Selon lui donc, le problème du manque de liquidités ne risque pas de se poser à l'avenir.