A l'appel du bureau régional du parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) de Béjaïa, des centaines de personnes ont investi dans la matinée d'hier la rue au chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, et ce, pour organiser une marche qui a débuté de la maison de la culture jusqu'au siège de la wilaya. En effet, environ 700 à 1000 personnes avec notamment des citoyens, des élus du parti dans les différentes assemblées, des députés, des militants et des sympathisants du parti et des droits de l'homme, des étudiants, des lycéens venus d'El Kseur, ainsi que des victimes des événements du 8 octobre 1988 ont pris part à cette marche, où des slogans hostiles au pouvoir ont été portés sur des banderoles et ce, afin de revendiquer les droits des citoyens. La marche a débuté de l'esplanade de la maison de la culture jusqu'au siège de la wilaya où un sit-in a été observé. Les organisateurs ainsi que les différents acteurs qui ont pris part à cette action se sont tour à tour succédé au micro pour lancer quelques mots à cette occasion. En effet, tous les acteurs ont tenu à exiger «le départ du système, la libération de tous les prisonniers arrêtés lors des dernières manifestations, la levée immédiate de l'état d'urgence, dont la seule fonction est d'étouffer la vie publique et de couvrir la corruption, l'ouverture du champ politique et médiatique, la restauration de toutes les libertés individuelles et collectives garanties par la constitution et la dissolution de toutes les assemblées issues des élections de 2007». Les participants à cette marche initiée par le bureau régional du RCD n'ont pas raté cette occasion pour lancer un appel en direction de la population et des différents acteurs à prendre part de manière massive à la marche du 12 février à Alger.