Après la défection du FFS qui a décidé de faire cavalier seul, c'est au tour de l'association RAJ de claquer «momentanément» la porte de la coordination nationale pour le changement et la démocratie au motif que celle-ci est «à forte connotation politicienne». Dans un communiqué rendu public à l'issue de la deuxième réunion de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, le Rassemblement action jeunesse (RAJ) a fait savoir qu'il a décidé de se retirer «momentanément» de la Coordination pour la démocratie et le changement qui a décidé d'organiser une marche populaire le 12 février à Alger. Le RAJ, impliqué dans la mise en place de la Coordination pour la démocratie et le changement depuis sa première réunion, vu l'évolution de cette coordination lors de sa dernière réunion tenue vendredi, «tient à émettre des réserves quant à la manière dont les débats se sont tenus», dénonçant le «bourrage» de la salle «effectué par certaines sensibilités politiques plus promptes à la manipulation et au retournement de dernière minute». L'allusion est, on ne peut plus évidente. Le RAJ «ne voulant pas entraîner ses militants et ceux qui lui sont fidèles dans une aventure chimérique et à forte connotation politicienne», s'attaque au RCD sans le nommer mais précise que son retrait est momentané «afin d'évaluer sa participation à ladite coordination et à ses actions à venir» et «informera le moment venu de la suite qu'il donnera à son implication dans la coordination». Ce sont presque les propos de Tahar Besbas, représentant du RCD à la réunion de vendredi qu'a repris le communiqué du RAJ pour qui la démocratie n'est pas un combat de conjoncture. «C'est un combat permanent qui ne peut ni ne doit faire abstraction de qui a fait quoi et avec qui depuis une vingtaine d'années». La marche du 12 février s'ébranlera du 1er Mai vers la place des Martyrs Par ailleurs, les membres de la coordination se sont rencontrés une nouvelle fois hier et ont décidé de l'itinéraire de la marche. Elle s'ébranlera, selon le communiqué rendu public hier, de la place du 1er Mai vers la place des Martyrs. Tout en appelant le peuple algérien, les partis politiques et les associations de la société civile à s'inscrire dans la dynamique du changement, la coordination a décidé d'adopter le changement et la démocratie, la levée de l'état d'urgence, une Algérie démocratique et sociale, l'ouverture des champs médiatique et politique ainsi que le travail et la justice sociale comme mots d'ordre de la marche. Les organisations qui participeront à la marche seront, selon le représentant du PST, Samir Larabi, «libres de brandir leurs propres slogans».