Les travaux de l'assemblée générale élective de RAJ (Rassemblement Action Jeunesse) ont été entamés, hier, dans l'exigu local de l'association de Tarwa n'Fadhma n'soumer, avec l'élection, à l'unanimité des membres, du bureau de l'AG. Dans son allocution, le secrétaire général de RAJ a tenu à faire le point sur plusieurs questions liées à l'association, ainsi que les circonstances de sa création, son champ d'action, ses acquis, ses espérances…«C'est un jour de fête. Un moment plus qu'important pour diverses raisons et pour beaucoup de gens, amis comme adversaires. Aujourd'hui, c'est un défi que nous sommes en train de gagner contre la bêtise humaine, contre ceux qui ont une autre vision de la République. Contre cette bêtise qui empêche les Algériens de vivre librement», a soutenu Hakim Addad. L'orateur évoquera par la suite les différentes contraintes rencontrées par le mouvement pour tenir son AG. Le SG de RAJ a insisté, par ailleurs, sur le fait que le rendez-vous va au-delà de son cadre organisationnel. «Il est vrai que cette AG est un moment organisationnel. C'est un moment pour remplir une feuille de route imposée par la loi. Mais c'est surtout un moment de réflexion et d'évaluation. Evaluer ce qui a été fait et ce qui ne l'est pas. Evaluer surtout les faiblesses qui doivent être rectifiées et débattues», dira M. Addad après avoir donné la parole aux invités qui représentaient l'association de Tarwa n'Fadhma n'Soumer, le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), ainsi qu'à Yacine Teguia. Un hommage a été aussi rendu au collectif de SOS Disparus. Pour la tenue de cet événement, les animateurs du mouvement RAJ ont invité deux formations politiques à leur adresser des messages. Si le Parti socialiste des travailleurs (PST) n'a pas répondu à la sollicitation, le Front des forces socialistes (FFS) s'est exprimé par la voix de son président, M. Hocine Aït Ahmed. «RAJ a su faire ses preuves dans les épreuves, il a su déjouer les coups de boutoir des ‘'libérateurs-dictateurs''», écrit le président du FFS. Et d'ajouter : «Pour des jeunes engagés dans un combat difficile des luttes démocratiques, dans un contexte des plus hostiles, tant au plan local qu'au niveau national et international, c'est une tâche profonde que de promouvoir le renouvellement des hommes et des femmes à la tête des structures de ‘'l'organisation''. Cet acte requiert une attention intelligente et sérieuse. Une attention doublement attentive qui doit consolider et la construction des structures et la continuité des programmes et des engagements.» Portant une évaluation sur le terrain des luttes, le leader du FFS fait un constat net dans lequel il a relevé le fait que «notre pays a trop souffert et souffre encore de trop de carences : déficit démocratique, citoyenneté formelle, dénaturation des ambitions politiques en vaines rivalités et autres misères que la dictature entretient avec la plus grande des célérités.» A. Y.