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«Le Maroc ne sera pas l'exception»
La révolte arabe vue par le prince Moulay Hicham :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 31 - 01 - 2011

Dans une interview publiée hier par le journal El Pais, Moulay Hicham, troisième dans la succession au trône alaouite, celui que les médias appellent le «prince rouge» pour sa conception moderniste et démocratique de la monarchie et qui est en brouille déclarée avec son cousin, le roi Mohammed VI, pour ses idées avant-gardistes, estime que «le Maroc ne sera pas l'exception» dans le courant de révolte populaire qui gagne du terrain dans le monde arabe.
Des réformes «en temps réel»
Après avoir fait remarquer qu'«il aurait été plus judicieux d'œuvrer à l'ouverture politique avant l'apparition de cette vague de protestations, car, à son avis «un changement se conjugue au présent et non au futur», le prince en exil soutient que «le profond clivage entre les classes sociales au Maroc a définitivement compromis la légitimité du système politique en place». «Le Maroc échappe, certes, jusqu'à présent à la contagion tunisienne et égyptienne, mais il ne faut pas se leurrer car tous les systèmes autoritaires seront affectés par cette vague de protestation qui n'est pas seulement de caractère social mais politique».
Certains diplomates occidentaux font observer que les dirigeants arabes sont tous préoccupés par la situation de révolte populaire qui prévaut pour le moment en Tunisie, en Egypte et au Yémen, et ont, pour la plupart, annulé leurs déplacements officiels hors de leurs pays. Ce n'est pas le cas, font-ils observer, du roi Abdallah d'Arabie saoudite qui se trouve en «convalescence» au Maroc d'où il continue, néanmoins, de suivre attentivement et activement l'évolution de la situation en Egypte. De son palais de Rabat, il a d'ailleurs appelé, par téléphone, le président Barack Obama, l'implorant de ne pas laisser tomber Moubarek, comme il a invité ce dernier à ne pas céder à la pression de la rue.
Mohammed VI en vacances
Ces mêmes sources diplomatiques font observer qu'en revanche, le roi du Maroc est de tous ces dirigeants arabes celui qui donne l'impression d'être «inconscient» du danger qui plane au-dessus de son royaume. Le roi marocain, connu pour être un amateur des vacances prolongés tout le long de l'année, est rentré, hier, d'un séjour privé dans son château de Betz (France) où il s'est rendu sans sa famille. D'autres «sources» croient savoir que le monarque alaouite a profité de ce week-end prolongé pour faire le point avec les autorités françaises de la situation qui prévaut au Maghreb après la chute du régime Ben Ali.
Il semble évident, pour bon nombre d'observateurs, que la révolte contre le système monarchique au Maroc serait au programme. Depuis Malaga, l'indépendantiste sahraouie Aminatu Haider regrettait, hier, que le vent de la révolte n'ait pas encore gagné le Maroc. Ce ne serait qu'une simple question de temps, à en croire la presse espagnole.
Renforts militaires autour de Rabat et Casablanca
Vendredi dernier, la chaîne de télévision publique Canal 24 heures, relayée par des journaux à grand tirage, avait fait état d'un important déploiement de renforts militaires en provenance du Sahara Occidental aux alentours de Rabat et de Casablanca, vraisemblablement destinés à prévenir d'éventuelles émeutes populaires. Cette information a suscité un tollé au sein du régime marocain. L'ambassadeur d'Espagne au Maroc, Alberto Navarro, avait été aussitôt convoqué par le ministre marocain des Affaires étrangères, Taieb Fassi Fihri pour «s'expliquer» sur cette «campagne diffamatoire» engagée dans son pays contre le Maroc. Le chef de la diplomatie marocaine s'était aussitôt mis en contact, aussi, avec son homologue espagnole, Mme Trinidad Jimenez, pour protester contre la divulgation de ces informations que le gouvernement marocain a «reçues avec indignation», selon son porte-parole, Khaled Naciri.
De son côté, le ministre de l'Intérieur, Taïeb Cherkaoui, a fait part au premier vice-président et ministre de l'Intérieur, Alfredo Rubalcaba, de «la gravité de ces dérives médiatiques qui ont tendance à se répéter en Espagne». Des sources proches du ministère espagnol des Affaires étrangères ont déclaré que Mme Trinidad Jimenez «évoquera probablement» cette question - pour éviter une nouvelle crise avec cette capitale - au cours de la réunion des MAE de l'Union européenne qui devait analyser, hier à Bruxelles, les relations des «27» avec l'Egypte et la situation qui prévaut dans ce pays et dans le monde arabe en général.
Le cadeau de Madrid pour Rabat
Pour calmer Rabat, les autorités espagnoles font concessions sur concessions à leur voisin du sud et parfois aussi des «cadeaux» d'un genre un peu particulier. Vendredi dernier, l'Audience Nationale avait, finalement, rejeté le recours introduit par 17 des 22 jeunes sahraouis contre la procédure d'expulsion du territoire espagnol engagée contre eux par le ministère de l'Intérieur.
Après avoir ordonné, la semaine dernière, au ministère de l'Intérieur de geler la procédure d'expulsion en question, cette haute juridiction pénale a estimé, dans le jugement qu'elle a rendu vendredi dernier, «n'avoir pas observé de raisons de suspendre la procédure de sortie du territoire espagnol» de ces 17 sahraouis qui devraient désormais être expulsés «incessamment» vers le Maroc. Les associations humanitaires espagnoles ont attiré l'attention du gouvernement Zapatero sur le sort qui sera réservé à ces jeunes une fois aux mains de la police marocaine.


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