Les travailleurs de la direction de l'action sociale de la wilaya de Bordj Bou Arréridj ont organisé hier un sit-in au sein du siège de cette dernière. Les 37 travailleurs dénoncent dans une déclaration rendue publique le manque de respect de leur responsable et les sanctions injustifiées qu'elle a prises. Comme autre exemple du mauvais traitement qu'ils évoquent de la part de la directrice, la permanence qui est effectuée par les cadres dans la loge du gardien alors qu'ils devaient la faire dans le bureau affecté à cet effet. Les contestataires qui réclament l'intervention du wali se disent sous le coup d'une pression qui ne leur permet pas d'accomplir leur mission. Notons que les présidents de plusieurs associations activant dans le domaine social se sont joints au mouvement. Ils reprochent pour leur part à la même responsable de leur accorder un jour de réception par semaine alors que les problèmes de leurs adhérents méritent plus de temps, sans oublier le manque de sollicitude de la directrice. Cette dernière nous a déclaré d'abord qu'elle n'a reçu aucune copie de la déclaration qui l'incrimine. Si elle réfute les accusations de manque de respect, précisant que c'est contraire à son éducation, elle reconnaît avoir sanctionné un chef de service pour une faute qu'elle estime grave : sa subordonnée a refusé de la représenter à une émission de la radio locale, même si celle-ci avance qu'elle était malade ce jour-là. Quant à la permanence, ce sont les événements qui ont secoué la wilaya qui l'ont poussée à fermer les portes de la direction de peur qu'elle soit envahie par des émeutiers. La directrice de l'action sociale qui rappelle qu'elle est un commis de l'Etat qui exécute le règlement explique pour les associations qu'elle leur a consacré une journée pour mieux s'occuper de leurs doléances. Pour ce qui est de son absence à la journée des handicapés qui est revenue dans les reproches du mouvement associatif, elle note qu'elle était en tournée officielle avec le wali : «J'ai délégué un chef de service pour me représenter», a-t-elle encore indiqué. Ce qui est sûr, c'est que le bras de fer continue en attendant l'intervention des autorités locales et centrales. Rappelons qu'une présence discrète de la police a été constatée.