L'affaire des douaniers de l'aéroport international Houari Boumediene a été traitée une nouvelle fois au tribunal d'El Harrach. Le procès de ce qui est désormais appelé «l'affaire des douaniers de l'aéroport Houari Boumediene» s'est déroulé dans une salle archicomble. Au moment où nous mettons sous presse, et pour sa deuxième journée (vendredi, ndlr) les plaidoiries des avocats se poursuivent. Dans la première journée, le procès qui a commencé vers 9h30 pour s'étaler jusque tard dans la nuit, a été presque consacré à la traditionnelle séance questions-réponses. Le président de l'audience a interrogé les prévenus l'un après l'autre. Il faut noter dans ce sillage que dans cette affaire, ce sont 17 douaniers, deux commerçants et d'anciens agents d'UPS et de DHL qui ont comparu. Les principaux chefs d'inculpation retenus à l'encontre des prévenus sont, entre autres, «constitution de bande de malfaiteurs, corruption, violation de la législation douanière et trafic d'influence». Pour rappel, l'affaire traite d'un important réseau de trafic de matériel de télécommunications et d'équipements électroniques, dont des téléphones portables, des clés USB, des MP3 et des récepteurs. Tout ce matériel provenait de Chine et de Dubai. Le procureur de la République a requis hier une peine de 10 ans de prison ferme et 1 million DA d'amende à l'encontre des 9 fonctionnaires des douanes impliqués dans cette affaire. Il a, d'autre part, requis une peine de 9 ans de prison ferme et 500 000 DA d'amende à l'encontre des agents d'UPS et de DHL. Quant aux deux commerçants (en liberté provisoire), le réquisitoire prononcé à leur encontre est de 2 ans de prison ferme. Dans cette affaire, une femme qui travaillait pour le compte d'UPS n'a pas été déférée à la barre, car à l'heure actuelle, elle est en état de fuite. Soulignons que les deux militaires impliqués dans cette même affaire ont été, au commencement des poursuites judiciaires, transférés au tribunal militaire de Blida.