Le feuilleton des expropriés du barrage de Souk n'telta, dans la région de Tadmaït, au sud-ouest de Tizi ouzou, n'en finit pas et risque de durer longtemps eu égard aux positions des uns et des autres. En effet, et tout en refusant de céder d'un iota, les citoyens expropriés dans le cadre de ce projet (réalisation d'un gigantesque barrage à Souk n'tleta, d'une capacité de 150 millions de mètres cubes) exigent de nouveau l'actualisation des prix des immeubles à exproprier. C'est une sorte de bras de fer qui est engagé avec les pouvoirs publics qui ont, avons-nous appris, plafonné le prix du mètre carré à 150 dinars. Les expropriés ne veulent pas l'entendre de cette oreille. Ils sont même remontés contre les domaines et ce qu'ils qualifient de leurs acolytes de «narguer les esprits» et que «l'évaluateur refuse de prendre les choses au sérieux et voulait à tout prix nous présenter du réchauffé». Les concernés affirment également que l'administration fait tout afin de les amener à accepter, sans conditions aucune, ce qu'ils appellent des «actes de décès» en référence à la désignation de huissiers chargés de procéder à la notification des actes de cessibilité. Plus loin encore et plus virulents, les expropriés réunis au sein d'une association qualifient les démarches de l'administration de menaces à leur égard. C'est pourquoi ils refusent, insistent-ils, les « miettes» qui leur sont proposées ainsi que toutes les démarches de bradage de biens ancestraux.