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Des citoyens comptent porter plainte contre un vice-président de Chéraga Ils contestent la décision de la commission de relogement présidée par un élu du parti islamiste El Islah
D'anciens habitants de Bouchaoui-marine se disent «lésés et victimes d'injustice». Lors d'une opération de relogement ayant eu lieu en septembre dernier, des citoyens ont, selon leurs dires, «été exclus abusivement de la liste des bénéficiaires». L'année 2010 a vu se dérouler plusieurs opérations de relogement dans la wilaya d'Alger. Parmi elles, celle au niveau de Bouchaoui-marine. Un groupe de citoyens s'est présenté au siège de notre rédaction pour «dénoncer ce qu'ils appellent les dérives d'un certain M. Ali, qui avait présidé la commission de relogement, car connaissant très bien les haouchs de Bouchaoui-marine. Il est actuellement vice-président de l'APC de Chéraga». Ils ont également avancé le nom d'une personne prénommée Youcef, la considérant comme «le principal complice de M. Ali». Selon eux, «l'opération de relogement les concernant n'a pas été effectuée de la manière souhaitée par les résidents de Bouchaoui-marine». Ils se sentent «victimes d'injustice», car «M. Ali, l'élu de la commune de Chéraga portant l'étendard du parti islamiste El Islah, a privilégié des membres de sa famille, dont cinq d'entre eux ont profité d'appartements, oubliant de ce fait d'autres ayants droit, pourtant mariés et qui devaient donc profiter de logement sociaux». Ils ne comprennent pas «pourquoi des étrangers au quartier, des individus inconnus, ont eu leur nom inscrit sur la liste des bénéficiaires de logements». A titre d'exemple, l'un des citoyens qui s'est présenté au siège de notre quotidien, en l'occurrence Lakhdar Laâmouri, affirme être «père de trois jeunes hommes. Ils sont mariés et n'ont pas obtenu de logements. Ce n'est pas normal. Pourtant, ils ont été recensés bien avant 2007, l'année de référence pour l'attribution d'appartements». Les citoyens en question se sont constitués en «collectif et représentent plus de 5 familles». Ils ont envoyé «des courriers à la présidence de la République et au ministère de l'Intérieur et des Collectivité locales. Ces lettres sont parvenues aux destinataires, les accusés de réception faisant foi». Ils ont, toujours selon leurs propos, sonné à toutes les portes pour connaître la suite des recours qu'ils ont rédigés. «Nous avons également demandé des explications à la daïra de Chéraga», ajoute M. Laâmouri. La version du vice-président de Chéraga Comme nous l'avons remarqué, les citoyens mécontents des décisions de la commission de relogement répétaient incessamment le nom de M. Ali. Ils le présentent comme «le premier responsable de leurs déboires». Sur ce, nous avons demandé à le rencontrer pour un entretien. Après trois semaines, nous avons pu le rencontrer dans le bureau du P/APC. Passée l'énumération des doléances des citoyens «mécontents», M. M. a donné sa version. Il a indiqué qu'être président de la commission de relogement, cela ne veut pas dire être maître de toutes les décisions». Il a ajouté que «ladite commission est composée entre autres du représentant de la wilaya, de ceux de la police et de la gendarmerie ainsi que de la direction de l'Habitat. Dans ce cas de figure, toutes les décisions sont justes et ne présentent aucune anomalie». D'autre part, il réfute «les accusations portées à son égard par les citoyens contestataires» qui, comme cité plus haut, nous ont sollicités pour «éclaircir ce qu'ils appellent une situation incompréhensible». Concernant les allégations selon lesquelles «des membres de sa famille ont profité de logements alors qu'ils n'en avaient pas le droit», le vice-président de l'APC de Chéraga rétorque : «Ces personnes, qui font effectivement partie de ma famille, sont originaires du quartier choisi par l'opération de relogement. Ils ont déposé des dossiers comme tant d'autres. Où est le mal? C'est leur plein droit. Je souligne également que les dossiers doivent concerner les recensés d'avant 2007 et être validés par la commission. Si ce n'est pas le cas, c'est que cette dernière a jugé le dossier irrecevable». Notons, dans ce sillage, que M. Miloudi nous avait «proposé une rencontre avec les citoyens ayant contesté ses décisions et ce, pour apaiser les tensions». Mais après moult appels, il n'a pas répondu. Par ailleurs, Laâmouri Lakhdar et les deux autres citoyens qui se sont rendus à notre journal pour nous solliciter portent «des accusations très graves» que nous ne pouvons détailler dans le présent article faute de preuves. Devant cette situation, le ministère de l'Habitait et la wilaya d'Alger sont appelés à faire toute la lumière sur cet épineux dossier, d'autant plus que le collectif des 5 familles compte porter plainte contre le vice-président de l'APC de Chéraga. «Nous n'allons pas baisser les bras. Nous arracherons nos droits. Seule la justice peut régler ce différend», avertit Lakhdar Laâmouri, qui s'érige comme le porte-parole du collectif. Affaire à suivre…