Les salariés de l'entreprise publique des travaux publics de Constantine (EPTP) ont entamé mercredi dernier un mouvement de grève illimité. Les employés jugent que la situation actuelle de l'entreprise est dans l'impasse, pointant du doigt une administration qui tarde à répondre à leurs attentes. En effet, plus de 70 salariés, en majorité des camionneurs et des conducteurs d'engins, refusent de reprendre le travail tant que leurs requêtes n'ont pas été traitées. Les pourparlers avec l'administration gravitaient, pour rappel, autour de la prime de rendement, dont le versement accuse un retard conséquent se rapportant à deux trimestres en 2008 et 2009. Les employés s'interrogent sur les causes de ce retard, d'autant plus que les cadres dirigeants ont perçu leur variable en totalité et ce, pour les deux exercices précédemment cités. Outre ce problème, les effectifs de l'EPTP, entreprise qui compte plus de 800 employés, revendiquent le départ du syndicat qui n'a à leurs yeux aucune légitimité. Ils en appellent aussi à la réélection d'un nouveau bureau. La régularisation des salaires reste aussi un point crucial sur lequel les salariés ne veulent aucunement céder une miette. Pour eux, l'effet rétroactif doit se faire à partir de l'exercice 2009, une opération qui ne doit pas, pour eux, être scindée sur plusieurs versements. La mobilisation des employés ne va pas faiblir. C'est en tout cas ce que promettent les instigateurs du mouvement, qui espèrent par la même occasion régulariser les volets carrière et contrats sur lesquels l'entreprise est à la traîne.