Des hélicoptères utilitaires et des hélicoptères de combat ont été mis à la disposition de de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) pour lui permettre de renforcer son dispositif de sécurisation, selon le porte-parole de cette opération, Hamadoun Touré. «Ces équipements vont accroître nos capacités dans les tâches qui nous sont assignées», a-t-il dit lors de la conférence de presse hebdomadaire de la mission. Ces tâches comprennent également la protection des civils, la protection de l'hôtel du Golf (où se trouve retranché le candidat vainqueur de la présidentielle ivoirienne selon la communauté internationale Alassane Ouattara), ainsi que la sauvegarde des résultats de l'élection présidentielle du 28 novembre 2010, a précisé M. Touré. Il a fait également allusion aux 500 Casques bleus issus de la Mission des Nations unies au Liberia (Minul) qui avaient été mis à la disposition de l'Onuci pendant l'élection présidentielle. «Leur mandat était de quelques semaines. Maintenant, ce mandat a été porté à trois mois. Cela veut dire que ces 500 Casques bleus restent à la disposition de l'Onuci pour une période plus longue», a-t-il expliqué. Par ailleurs, les 2000 soldats onusiens supplémentaires, annoncés pour renforcer la présence de la mission sur le terrain en Côte d'Ivoire, se préparent à débarquer à Abidjan. «Les 2000 soldats sont en train de se préparer à venir. Nous n'avons pas encore de date, nous sommes en négociation avec les pays. Trois pays dont deux Etats ouest-africains qui sont prêts à envoyer des troupes. Mais les négociations sont en cours et sont très avancées», a confirmé le porte-parole de l'Onuci. Déployée depuis 2004 en Côte d'Ivoire pour aider au processus de sortie de crise, l'Onuci est depuis le début de la crise post-électorale rejetée par le camp de Laurent Gbagbo, le président sortant, proclamé vainqueur du scrutin du 28 novembre par le Conseil constitutionnel. La quasi-totalité de la communauté internationale reconnaît Alassane Ouattara comme le président élu et accroît les pressions diplomatiques et économiques contre le camp de Gbagbo pour l'amener à quitter le pouvoir.