, les Algériens reprennent, en nombre de plus en plus croissant, la route vers la Tunisie. Une source proche de la police de l'air et des frontières (PAF) algérienne estime, actuellement, leur nombre à plusieurs centaines qui accèdent quotidiennement au pays voisin. Mi-janvier, ils étaient quelques-uns à entrer en territoire tunisien, selon cette source, qui ajoute qu'«il est arrivé que, pendant toute une journée, aucun compatriote ne se présentait au niveau du poste frontalier pour se diriger en Tunisie, contrairement à ceux qui rentraient de ce pays, comme il y avait des Tunisiens qui quittaient l'Algérie pour rentrer dans leur pays». «C'était à cause des événements vécus en Tunisie», explique la source. Le nombre de ressortissants algériens se rendant en Tunisie augmente depuis le retour au calme, et atteint aujourd'hui plusieurs centaines et dépasserait même le millier, si on compte l'ensemble des postes frontaliers terrestres ou au niveau des aéroports, lance la source. En période estivale, et avant les événements ayant secoué la Tunisie, ils étaient des centaines de milliers ou des millions à se diriger vers la Tunisie pour les vacances d'été. «Au seul poste frontalier d'Oum Tboul, ils dépassent le millier à entrer en Tunisie, chaque jour, pendant les vacances d'été», selon une source. Le même constat est fait pour les autres postes frontaliers terrestres ou au niveau des aéroports. Parmi les voyageurs, on enregistre des couples choisissant de passer leurs noces en Tunisie ou des couples mixtes (Algériens mariés à des Tunisiennes et Tunisiens mariés à des Algériennes). «Il existe de fortes relations familiales et d'alliances entre les Algériens et les Tunisiens», nous dira un compatriote marié à une Tunisienne. «Je suis établi avec mon épouse et nos enfants en Tunisie et je rentre plusieurs fois par an en Algérie», ajoute-t-il. Les touristes algériens, par ailleurs, ne viennent pas uniquement en été en Tunisie, mais également durant le printemps, nous dira le directeur d'un hôtel à Hammamet, qui prépare déjà l'arrivée de nombre de nos compatriotes.