La commission nationale chargée de la gestion des œuvres sociales de l'éducation nationale, élargie aux syndicats autonomes agréés, sera installée aujourd'hui. Ces derniers réclament un «droit de regard» sur ces fonds qui représentent 3% de la masse salariale, alors que la FNTE-UGTA qui détient le monopole de leur gestion depuis 1993 est décidée à défendre son «acquis» Si dans la forme, la gestion «collégiale» des fonds des œuvres sociales est acquise après des années de luttes syndicales, il reste toutefois que dans la pratique, rien n'est encore joué. Les syndicats autonomes représentatifs qui ont signé un accord le 23 décembre 2009 avec le ministère de l'Education nationale, exigent en plus du retrait de la décision ministérielle n°94/158, le «droit de regard» sur la gestion de ces fonds qui devraient être confiée à cette instance indépendante qui sera installée aujourd'hui. Le différend sur cette dernière et de taille. Alors que la FNTE, même si elle se déclare confiante en «l'approche» du gouvernement concernant ce dossier qu'elle considère comme «un acquis» pour l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), propose un représentant de chaque syndicat au sein de la commission, les syndicats autonomes voient la chose autrement. Contacté par nos soins, le chargé de la communication de l'Unpef estime que les syndicats dont le rôle est de contrôler le travail de la commission ne doivent pas participer à la gestion de cette manne. «Il faut toujours aller vers la base. Nous sommes pour l'urne», a-t-il affirmé expliquant que «le décret présidentiel 82-303 est clair là-dessus». «Le décret donne deux solutions raisonnables. Soit des listes présentées par les syndicats ou l'élection des représentants par la base», a-t-il précisé non sans expliquer que l'Unpef défendra crânement aujourd'hui ses propositions qui sont d'ailleurs consignées dans le rapport paraphé par le ministère de l'Education conjointement avec les syndicats autonomes. «Tout ce que nous exigeons, c'est une commission indépendante qui sera issue d'élections libres», a-t-il averti. A l'issue d'une rencontre récente avec les cadres du ministère, le secrétaire général de la FNTE, Boudeha Laïd, a estimé que la gestion d'un tel dossier «n'est pas aussi simple qu'on pourrait le penser (...) compte tenu du nombre des bénéficiaires (plus de 600 000)», affirmant de son côté la détermination de la FNTE à défendre ses principes et ses propositions. Le bras de fer est-il déjà engagé ? Réponse aujourd'hui.