Plusieurs dizaines de jeunes chômeurs ont manifesté leur colère hier devant le siège du bureau de l'Anem, sis à l'intérieur du siège de la wilaya de Boumerdès, contre le chômage et les promesses non tenues des autorités. Ils ont dénoncé l'attitude des responsables du secteur de l'emploi, qui, selon eux, donnent depuis plusieurs semaines de promesses sans lendemain. Ils réclament d'êtres recrutés dans le cadre du contrat de formation et d'insertion (CFI), lequel dispositif leur avait permis d'accéder à un emploi temporaire et de percevoir un salaire ne dépassant pas les 12 000 DA. Ces protestataires avouent que plusieurs jeunes avaient reçu des bulletins d'orientation pour un emploi auprès des directions de la wilaya avec lesquelles l'Anem avait signé un contrat et n'ont toujours pas joint leurs postes de travail. Entre autres directions concernées, on peut citer celle des travaux publics où 100 dossiers ont été acceptés. Dans le secteur de l'hydraulique, on avance plus de 200 postes d'emplois créés et cent autres dans le bâtiment. C'est la deuxième fois que ces chômeurs, venus particulièrement de Bordj Menaïel, observent un rassemblement dans l'enceinte de la wilaya de Boumerdès pour faire entendre leur voix et réclamer un poste de travail. Ils ont, à maintes reprises, dénoncé la décision du gouvernement de confier la gestion du dispositif de CFI aux directions de wilaya. Une décision qui a été sans conséquences sur le recrutement des jeunes, devenu difficile dans une région où le taux de chômage est le plus élevé. Ces derniers temps, faut-il le dire, le bureau régional de Bordj Menaïel et celui de la wilaya sont pris quotidiennement d'assaut par des centaines de jeunes chômeurs en quête d'un emploi.