Lundi et alors qu'elle traversait la chaussée, la petite Meriem, âgée tout juste de 6 ans, a été fauchée par un camion à Haï Chahid Mahmoud. Cet énième accident a fini par faire sortir de leurs gonds les habitants qui ont bloqué la route et réclamé des mesures urgentes pour la sécurité de leurs enfants. «L'école n'est même pas protégée par des ralentisseurs, et les enfants, à leur sortie des classes, sont exposés au danger des véhicules, qui ne réduisent même pas la vitesse quand ils traversent l'agglomération située à l'entrée de Hassi Bounif», diront des habitants. Le chef de daïra de Bir El Djir s'est déplacé sur les lieux pour écouter les doléances des habitants qui ont exigé l'installation de ralentisseurs et l'ouverture d'une brigade de gendarmerie. «Haï Chahid Mahmoud abrite une population de plus de 20 000 habitants et elle ne dispose même pas d'une brigade de gendarmerie. L'insécurité est un danger qui nous guette au quotidien. Nous voulons des mesures urgentes. Nous sommes sortis dans la rue pour nous faire entendre car nous avons marre de voir nos enfants périr écrabouillés, sous les roues de véhicules en furie», diront des habitants qui avaient participé au sit-in. «La petite Bouchachab Meriem, qui sortait de l'école, a été happée par un camion frigorifique spécialisé dans le transport des produits laitiers. Sous la violence du choc, le conducteur n'a pu maîtriser son véhicule qu'une trentaine de mètres après l'impact. La pauvre a été percutée alors qu'elle venait tout juste de poser un pied sur la chaussée. Son amie qui l'accompagnait, traumatisée, a perdu depuis l'usage de la parole. C'est un véritable crime et son auteur doit payer», diront d'autres habitants. Hier et à l'heure où nous mettions sous presse, des ralentisseurs ont été installés au niveau de l'école primaire de Haï Chahid Mahmoud, en attendant l'ouverture d'une brigade de gendarmerie, comme l'a promis le chef de daïra.