Ali Saïdi-Sief, un nom qui sonne agréablement avec l'athlétisme, on l'associe aux côtés des plus grands athlètes de la planète, il n'est plus à présenter en raison de sa belle carte de visite. L'on se rappelle de ce grand champion dans les différentes compétitions continentales et mondiales, il a eu à tenir tête à l'armada kényane, notamment dans le 5000 m lors des Jeux olympiques de Sydney en Australie, assortie d'une médaille d'argent avec une belle performance où il a été crédité de 13'36''20 contre 13'35''49 pour l'éthiopien Million Wolde. Lors de la compétition majeure suivante, à savoir les Mondiaux 2001 à Edmonton, il remporte la médaille d'argent. Aux Jeux olympiques d'Athènes, il termine à la 10e place sur 5000 m, puis lors des Mondiaux d'Helsinki, il termine à la 5e place. Pour dire que cet athlète n'est qu'un pur produit algérien que la discipline n'a plus la capacité ou les moyens de pouvoir nous produire. Nous nous sommes rapprochés de lui à l'INFS-STS Aïn Bénian où il poursuit sa formation d'éducateur, pour en savoir davantage sur le demi-fond en Algérie mais également sur son avenir dans le haut niveau. Que devient Ali Saïdi-Sief ? Saïdi Sief continue d'évoluer sur les terrains d'athlétisme, notamment dans des circuits sur route et dans le marathon. J'avais participé l'année écoulée en France, en Italie et en Espagne à cinq épreuves, une manière pour préparer d'autres compétitions. On vous a vu à Sétif dans le cadre des championnats d'Algérie de cross-country, mais vous n'avez pas pu tenir la cadence du peloton de tête, pourquoi ? Effectivement, j'ai abandonné en raison de la boue, le terrain était très lourd. A 33 ans, vous semblez rajeunir, vous souhaitez même vous tracer un autre objectif, quel est le secret ? Le seul secret c'est le travail, je ne souhaite pas encore m'arrêter. Il est vrai que j'ai perdu trop de temps en raison de mes différentes blessures, notamment celles liées aux mollets et qui m'empêchent souvent de pouvoir m'exprimer. Quelles sont vos impressions sur le demi-fond en Algérie ? Le demi-fond reste la force de l'athlétisme algérien, mais pour cela on devrait travailler davantage pour pouvoir tenir le rythme imposé par cette nouvelle génération d'athlètes, notamment kényans, marocains, français et autres… lesquels sont pétris de qualités. Selon certaines sources, vous souhaitez rebondir, peut-on avoir une idée sur l'épreuve en question ? Après ma dernière compétition, celle des Jeux de Pékin, je me suis fixé un seul objectif, celui de revenir à plus haut niveau. Et dans quelle épreuve ?Ce sera dans l'épreuve du marathon. Et la piste ? La piste, c'est fini pour moi. Mais avez-vous les moyens de pouvoir revenir au plus haut niveau dans le marathon ? Je m'entraîne aujourd'hui dans ce sens à Alger et à Tikjda, je vais programmer plusieurs stages et compétitions ici en Algérie et à l'étranger. Je voudrais à tout prix revenir au plus haut niveau, même si cela peut paraître difficile. Vous dites que vous allez, seul, pouvoir programmer vos stages et compétitions. Et la structure fédérale nationale dans tout cela ? Maintenant, on connaît la chanson, il faut d'abord confirmer au plus haut niveau ensuite vous obtiendrez les moyens qu'il faut, qui vous permettront de progresser. N'y a-t-il pas un budget dégagé pour les anciens athlètes par la structure en question ? Pensez-vous ! Nous ne sommes même pas reconnus en tant que tels, on est délaissé, nous ne pouvons guère avancer comme ça, même avec une grande volonté, on vous coupe l'appétit parfois en si bon chemin, mais je n'attendrai plus, il y a du pain sur la planche, il faut y aller. Avec l'idée de reprendre par le marathon, quel sera votre principal objectif à moyen ou court termes ? Mon objectif sera sans doute de revenir au plus haut niveau dans le marathon. Je dispose d'arguments à faire valoir, d'autant que les marathons sont généralement plus de mon âge, cela me motive. Mais avec Gebresselassié ou Kénénissa Békélé, ce ne sera pas de tout repos... En effet, cela ne va pas être de tout repos, mais revenir au plus haut niveau demeure toujours dans mes cordes…