La situation désastreuse que vit une grande partie des élèves semble durer dans le temps, sans que cela perturbe la conscience de ceux qui sont censés trouver une solution à ce problème. En effet, en cette période de l'année où l'hiver devient plus rigoureux et où les gens s'habillent doublement pour se protéger des morsures du froid, certains responsables, pour se disculper, trouvent toujours des excuses au sujet du manque de chauffage dans les écoles éloignées ou qui se trouvent dans les communes enclavées. Mais que peut-on dire, si ce même problème est ressenti avec acuité dans les établissements qui se trouvent aux chefs-lieux des communes ? Certainement rien, puisque plusieurs établissements scolaires souffrent encore de ce problème de manque ou d'absence de chauffage. Les élèves ainsi que leurs enseignants grelottent de froid dans les établissements scolaires les plus reculés, où les vitres cassées sont parfois remplacées par du carton ou du plastique. A ce propos, certains enseignants déclarent qu'en l'absence de chauffage, les classes ressemblent à des chambres froides. Malgré les déclarations des responsables, ces établissements restent dépourvus de plusieurs choses, et dans certains les travaux ne sont pas encore achevés. Ces mêmes enseignants précisent que les arrêts de travail pour protester contre ces conditions de travail lamentables et réclamer l'installation de chauffage dans les classes sont devenus le prétexte pour l'administration afin de les sanctionner. La situation ne diffère guère dans d'autres établissements de la wilaya où, conformément aux directives de la tutelle pourtant, tous ces établissements sont tenus de garantir le chauffage dans les classes, et leur branchement au réseau du gaz de ville ne nécessite qu'une petite bonne volonté de la part des responsables ou, à défaut, les alimenter régulièrement en mazout. En attendant que ce jour arrive et que les poêles s'allument dans ces classes, ces pauvres élèves n'auront le salut que dans le fait de doubler les vêtements.