L'Iran et la Syrie ont été critiqués pour leur manque de coopération lors de la réunion de printemps de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui s'est ouverte hier à Vienne. «L'Iran ne fournit pas la coopération nécessaire permettant à l'agence d'apporter la preuve crédible d'une absence de matériel et d'activités nucléaires non déclarées», a regretté le directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, dans son discours inaugural. Selon lui, l'agence n'est, de fait, pas en mesure de préciser si «tous les matériels nucléaires sont à usage pacifique», comme l'assure Téhéran. L'AIEA demande à l'Iran de «faire un pas» vers plus de coopération. La Syrie, elle, est soupçonnée d'entretenir des sites nucléaires suspects et de ne pas laisser l'AIEA procéder à des inspections. En 2007, le site d'El Kibar avait ainsi été bombardé par Israël, qui présumait qu'il abritait un réacteur nucléaire. Le manque de coopération de Damas «empêche l'agence de progresser», a assuré M. Amano, qui s'est félicité cependant de quelques gestes d'ouverture. Les diplomates présents à Vienne ont estimé que l'Iran et la Syrie ne devraient pas être mis sous pression à l'issue de cette réunion, notamment du fait du «printemps arabe», qui laisse les chancelleries occidentales indécises sur l'attitude à adopter et sur la manière dont les événements pourraient changer la donne avec ces deux pays.