S'il y a un problème qui se pose avec acuité dans la commune de Boudjima, localité située à mi-chemin entre Tizi Ouzou et la ville côtière de Tigzirt, c'est celui des sempiternelles pénuries d'eau. Cette commune de plus de 16 000 habitants souffre tellement du manque de ce liquide précieux que c'est devenu un cauchemar pour les ménagères. Pourtant située à 5 kilomètres seulement de la localité de Ouaguenoun par où passent les conduites censées alimenter Boudjima, l'écart est immense. A Ouaguenoun, l'eau coule à flots mais pas dans la commue voisine où certains villages, comme Tala Teghla, Agouni Oufekous, Tikaatine, Aït Amar Moussa, Issaradjène etc., ne sont alimentés qu'à raison d'une fois tous les quinze ou vingt jours. En attendant le raccordement de l'ensemble des huit communes de la Kabylie maritime au réseau de transfert d'eau du barrage de Taksebt, la pénurie se poursuit et colle à certaines localités qui sont particulièrement touchées par ce phénomène, en plus de la commune citée plus haut, à Tigzirt et Iflissen. Le plus étonnant, c'est que des habitants de Boudjima reçoivent des factures de consommation. Devant cette situation des plus insupportables, les autorités locales et l'Algérienne des eaux se rejettent la balle au sujet des pénuries. Il est à signaler que la commune de Boudjima, depuis la rupture de la chaîne côtière, est alimentée exclusivement à partir de la station de pompage de Tala Athmane. Mais l'eau n'arrive dans ses réservoirs qu'une fois les communes de Ouaguenoun et Aït Aissa Mimoun desservies. A l'approche de l'été, l'angoisse gagne de plus en plus les ménagères. Certains habitants recourent à l'achat de citernes d'eau à raison de 1400 dinars les 2000 litres.