«J'ai obtenu une licence en philosophie en 1996. Je travaille en tant qu'enseignante vacataire depuis 14 ans. J'ai enseigné dernièrement dans un lycée d'El Mohamadia pendant 5 ans. Actuellement, je suis au chômage, car une ancienne de mes élèves a été nommée à ma place dans cet établissement, alors qu'elle vient de terminer ses études et n'a aucune expérience dans le domaine. On m'explique au niveau de l'académie qu'il y a un surnombre d'enseignants». Ghaït, jeune enseignant contractuel de Damous (Tipaza) : «Je suis diplômé en sciences économiques depuis 2006. Depuis cette date, je travaille en tant qu'enseignant contractuel de langue arabe dans une école primaire située dans la localité de Reggou, à 15 km de Damous. Faute de route, je fais tous les jours 5 kilomètres à pied. L'école est dépourvue de toutes les commodités. Pis, le poste de directeur est vacant depuis des années. Alors, je suis obligé d'assumer plusieurs responsabilités, notamment celles de gardien et de cuisinier. Cette année, j'ai réussi à faire renouveler mon contrat difficilement. J'estime que j'ai fait mes preuves et que je mérite mon poste.» Karim (Jijel) : «Je suis diplômé en microbiologie depuis 1993. Je travaille comme contractuel depuis 17 ans déjà. Tous les responsables de la direction de l'éducation de la wilaya me connaissent. J'ai postulé au concours de PES et j'ai obtenu la note de 19,5/20. Je n'ai pas été retenu, car j'ai obtenu un 8 en culture générale. Je pense que c'est de l'injustice, puisque j'enseigne les sciences. Je suis père de deux enfants et je suis tout le temps dans la tourmente. Je vis dans l'inquiétude et la peur du lendemain».