de travailleurs des chaînes de radio nationales ont tenu un sit-in hier au niveau du siège de la radio, sis au boulevard des Martyrs, à Alger. Ces travailleurs exercent au sein des trois chaînes nationales (I, II, III), El Bahdja, Radio Algérie internationale, radio Mitidja et radio net. A l'issue de leur sit-in, ils ont décidé de constituer une commission de suivi composée de deux travailleurs de chaque chaîne afin d'élaborer une plateforme de revendications commune. Les protestataires n'écartent pas la possibilité de tenir un second sit-in jeudi, auquel seront associés les travailleurs des radios locales. Certains travailleurs rencontrés sur les lieux ont expliqué que leurs revendications socioprofessionnelles concernent notamment le statut particulier, la revalorisation des salaires, la permanisation des journalistes cachetiers et la formation. La récente augmentation de 25% est refusée car elle ne répond pas aux aspirations de l'ensemble des travailleurs, selon lesquels cette revalorisation a été vite rattrapée par l'IRG. L'ancien IRG n'a pas été révisé, ce qui rend la hausse des salaires sans réelle incidence», ont-ils déploré. Contrairement aux autres catégories de fonctionnaires qui ont bénéficié d'une rétroactivité à compter de 2008, la récente augmentation de salaire a été appliquée avec effet rétroactif pour les dix derniers mois uniquement. «Nous réclamons une application similaire aux autres catégories professionnelles», ont-ils demandé, ajoutant que seul un rappel de deux mois a été versé. Les salaires des journalistes sont très bas, ont révélé des journalistes, citant, à titre illustratif, le cas des journalistes en Erythrée qui débutent leur carrière avec un salaire plus élevé que les journalistes algériens expérimentés. Les salaires de la corporation sont les plus bas du Maghreb, ont-ils regretté. Quant aux journalistes cachetiers, ils demandent leur permanisation, car la majorité d'entre eux comptent à leur actif plus de trois ans de travail. De leur côté, les techniciens plaident pour une hausse des effectifs, car ils ne peuvent pas supporter la charge de travail. Par ailleurs, l'ensemble des travailleurs, qui affirment «ne pas être contre leur directeur général, ni contre le ministre de la Communication», ont tenu à relever que leur sit-in est un moyen pour dénoncer les mauvaises conditions dans lesquelles ils travaillent. Certains habitent des hammams, car ils n'ont pas les moyens pour payer un loyer, ont-ils dénoncé.