Les travaux de la conférence nationale des chefs d'établissement universitaire ont débuté hier à l'université des sciences et de la technologie de Bab Ezzouar. Elle a regroupé les chefs d'établissement pour débattre des propositions émises lors des conférences régionales afin d'élaborer le rapport de synthèse générale. Les résultats seront connus aujourd'hui. Plus de 100 étudiants, entre délégués et représentants d'organisations estudiantines, ainsi que des chefs d'établissement étaient présents à l'ouverture de la conférence nationale. Ces derniers sont les directeurs des centres universitaires, les directeurs des écoles nationales supérieures et les vice-recteurs chargés de la pédagogie et de la post-graduation. Deux commissions ont été installées. Elles auront pour mission de traiter respectivement les passerelles (passage de l'ancien au nouveau système d'enseignement LMD) et les correspondances, ainsi que les questions relatives au volet pédagogique. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a indiqué lors d'une conférence de presse que «90% des revendications estudiantines ont été réglées. Le reste est à l'état d'étude. Nous aurons par la suite une meilleure lisibilité des diplômes universitaires». Quant aux nouveaux décrets, «ils seront publiés après les résultats définitifs de la conférence». Dans le même sillage, le ministre a déclaré qu'«un texte sera rédigé par les chefs d'établissement et sera appliqué incessamment», ceci pour répondre à une question sur la démocratisation de l'université. Il a sur un point similaire affirmé qu'«aucun texte n'a été modifié et aucun diplôme remplacé. Des rumeurs ont circulé autour du système LMD pour créer le doute et de fausses informations ont été propagées sur la valeur des diplômes, amplifiant la contestation parmi les étudiants qui s'est répercutée négativement sur le cours des événements. Ces rumeurs se sont propagées en raison de la méconnaissance du contenu réel de ce nouveau système. Tout ce qui a été dit sur les diplômes du système LMD et les classifications des cadres universitaires était faux». M. Harraoubia a évité par ailleurs de répondre à une question sur la «bastonnade» dont ont été victimes les étudiants lors de leur premier sit-in devant le département de tutelle, le 21 février. «Les portes du dialogue sont ouvertes et elles le resteront. Chaque jour, nous recevons des étudiants qui se revendiquent comme délégués. Il faut savoir qu'il y a en Algérie 1 200 000 étudiants. Mais nous n'avons jamais eu l'assurance qu'ils étaient élus. J'invite les étudiants à emprunter le chemin du dialogue», a-t-il ajouté. D'autre part, le ministre a affirmé que «si la marche prévue par les étudiants le 19 avril entre dans un cadre pédagogique et scientifique, nous sommes prêts à les écouter. Mais si cette marche est d'un autre ordre, je ne peux rien envisager». Enfin, le ministre a prévu une autre conférence de presse après le rédaction des recommandations de la conférence nationale.