Ce n'est pas un mythe : certains médicaments font grossir. Il peut s'agir d'une prise de poids limitée (moins de cinq kilos) mais aussi très importante (plus de 20 kilos). Elle est parfois directe (rétention d'eau et de sel ou stockage des graisses) et parfois indirecte (stimulation de la soif et de la faim). Elle survient rapidement ou de manière progressive donc plus insidieuse. Pour limiter les dégâts, renseignez-vous toujours auprès de votre médecin lorsqu'il vous prescrit un traitement. Si vous craignez plus que tout de grossir, expliquez-le lui afin qu'il le prenne en compte dans sa prescription. Parlez-en à un nutritionniste Néanmoins, dans certains cas, les médicaments responsables de votre prise de poids sont vitaux. Le médecin saura faire le bon choix entre les bénéfices et les risques de votre traitement. Si besoin, vous devrez jouer sur l'équilibre alimentaire et l'activité physique pour éviter de trop grossir. Dans ces cas-là, n'hésitez pas à solliciter un médecin nutritionniste pour vous aider à trouver des solutions. Il est toujours plus simple d'éviter de prendre du poids que d'en perdre. Il en va de votre moral, de votre forme mais aussi de la bonne observance de votre traitement et donc de votre santé en général… Les médicaments à base de cortisone La cortisone favorise la rétention d'eau et de sel, d'où les effets sur votre silhouette et même les traits de votre visage. Pour limiter ce phénomène, vous devez absolument surveiller votre consommation de sel. Si vous devez prendre des corticoïdes, trouvez des astuces pour donner du goût à vos aliments autrement en utilisant des épices (curry, safran, piment, cannelle, poivre), des herbes (thym, sauge, basilic, persil, coriandre, menthe) mais aussi des aliments très parfumés tels que l'oignon, l'ail, le fenouil, le citron, le poivron… Les pilules contraceptives Les œstrogènes peuvent provoquer une rétention d'eau et de sel. En choisissant une pilule moins fortement dosée en œstrogène (appelée minidosée), on limite cet effet secondaire. Si cela n'est pas envisageable ou que la prise de poids reste gênante, il ne faut pas hésiter à se tourner vers un mode contraceptif «mécanique». Contrairement aux idées reçues, les traitements hormonaux de la ménopause ne font pas grossir. Leur prescription coïncide avec une période de grands bouleversements : baisse de l'activité physique, arrêt du travail, déprime et donc hyperphagie, diminution de la dépense calorique avec l'âge… La situation mérite donc une prise en charge globale tant sur un plan psychologique que physique. Les anti-diabétiques Les sulfamides hypoglycémiants provoquent des pics d'insuline et favorisent donc le stockage des graisses. Assurez-vous d'abord avec votre médecin que votre traitement est bien ajusté. Ensuite, pour limiter la prise de poids, il faut observer une alimentation pauvre en lipides : cuisson à la vapeur, consommation de produits frais pour éviter les «graisses cachées», préférence pour les protéines maigres et les matières grasses ajoutées à froid… Les psychotropes qui stimulent l'appétit Les psychotropes, en agissant directement sur le système nerveux central, stimulent l'appétit. Il faut donc trouver des moyens de limiter les apports caloriques sans diminuer les quantités sous peine d'avoir encore faim après les repas. Quelques astuces : boire plus d'eau pour couper la faim, choisir des encas malins comme les pommes, consommer des aliments basse calorie type légumes verts et laitages maigres à volonté, limiter les aliments gras et sucrés au maximum. Faire du sport peut aussi constituer une bonne solution pour trouver un nouvel équilibre.