Pas moins de 8360 demandes de création de microentreprises ont été enregistrées durant le premier trimestre de l'année en cours par l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) de Tizi Ouzou, apprend-on d'un fonctionnaire de cette dernière, qui a fait état d'une véritable ruée de jeunes désirant prendre leur avenir en main, et ce, depuis la mise en œuvre des dernières mesures d'assouplissement dans l'opération d'octroi de crédits aux jeunes chômeurs. Sur ce nombre important de demandes déposées, la commission de validation de l'agence a pu traiter 1200 demandes, ce qui constitue un véritable exploit par rapport à ce que la même commission étudiait auparavant, a indiqué notre source, précisant justement que ladite commission siège tous les jours pour pouvoir traiter le maximum de demandes de création de microentreprises. Selon notre source, 90% des demandes enregistrées au niveau de l'Ansej concernent le secteur des transports de voyageurs et de marchandises, les taxis et les agences de location de véhicules, activités qui ne nécessitent pas une qualification professionnelle, hormis le permis de place pour le transport de voyageurs, qui est obtenu en 15 jours seulement de formation au niveau du Centre de formation à distance (CNEPD). Ce taux trop élevé de demandes de création de microentreprises dans le secteur des transports a fait dire récemment à un responsable local de l'administration qu'au moment où l'Etat aspire par ces dispositifs à absorber d'une manière substantielle le taux de chômage dans le pays, on risque d'aboutir au contraire à la création d'une autre catégorie de chômeurs, en l'occurrence des chômeurs biens équipés, mais surtout déprimés à cause des dettes qu'ils ne pourront jamais rembourser.