Mahmoud Ahmadinejad a accusé les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux de fomenter des troubles en Syrie et au Proche-Orient pour renforcer Israël, selon la télévision publique iranienne. «Ils veulent sauver le régime sioniste en se mêlant des affaires de la région pour y semer la discorde parmi les nations et les gouvernements», a dit le président iranien, ajoutant que «l'Amérique et le régime sioniste veulent affaiblir la résistance de la Syrie en y semant la discorde entre le gouvernement et la nation». Ahmadinejad a par ailleurs jugé illégale la déclaration du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui a «sévèrement condamné l'ingérence iranienne dans les affaires intérieures de Bahreïn en violation des traités internationaux» dimanche. «Nous n'attachons aucune valeur juridique à cette déclaration adoptée sous la pression politique de l'Amérique et de ses alliés», a dit le président iranien. Par ailleurs, un cousin exilé du président syrien Bachar Al Assad a mis en garde contre les risques de guerre civile en Syrie si Damas ne conduit pas les réformes démocratiques réclamées par les opposants. «Le gouvernement essaie de gagner du temps. Mais nous allons maintenir la pression, car sinon les choses en resteront là où elles en étaient depuis les 40 dernières années», a déclaré, à la radio espagnole Cadena Ser, Ribal Al Assad, qui dirige à Londres l'Organisation pour la démocratie et la liberté en Syrie. «Nous n'allons pas nous arrêter jusqu'à ce qu'ils écoutent le peuple, et je pense que nous allons arriver à un changement par cette voie. Nous devons espérer qu'il est possible d'obtenir ce changement avec Bachar Al Assad au pouvoir», a affirmé depuis son exil londonien le cousin du président syrien. «S'il ne met pas en œuvre ces changements maintenant, la situation peut très facilement dégénérer en une guerre civile, et nous ne voulons pas cela», a affirmé Ribal Al Assad à cette radio d'Espagne, où son père est exilé. En Syrie, «il y a beaucoup de minorités. Tout le monde a des armes et tout le monde va vouloir défendre sa propre communauté. Cela ressemble à ce qui s'est passé en Irak», a expliqué le cousin du président syrien, issu comme lui de la minorité alaouite.