Quelque 80% des employés de la Fonction publique se sont mis en grève, hier, selon le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) auteur de l'appel, tandis que la grogne se poursuivait dans d'autres secteurs. "Le taux de participation a atteint 80% et le secteur le plus touché est celui des communes", a déclaré le président du Snapap, Belgacem Felfoul, au micro de la Chaîne III de la Radio nationale. Les fonctionnaires sont en grève contre la dégradation de leur situation socioprofessionnelle et pour réclamer l'harmonisation des indemnités et l'intégration des vacataires. M. Felfoul a indiqué qu'une plate-forme en 11 points avait été déposée auprès des autorités de tutelle et a souligné la détermination des fonctionnaires à poursuivre le mouvement en cas d'absence de réponse. Les revendications s'articulent autour de la promulgation de l'ensemble des statuts particuliers ainsi que les régimes indemnitaires dans les plus brefs délais, l'harmonisation à 40% des taux du régime indemnitaire concernant les corps communs, l'intégration de l'ensemble des contractuels et vacataires au niveau de la Fonction publique, l'installation du Conseil supérieur de la Fonction publique, le respect du droit syndical et la neutralité de l'administration, l'ouverture du dialogue et la concertation avec le partenaire social Snapap, la participation de ce dernier à l'ensemble des caisses notamment, la Cnas, FNPOS et Cnes et de revoir les décrets n°82-303 et 82-179 relatifs aux œuvres sociales qui sont "dépassés par le temps. Il faut les adapter au pluralisme", préconise M. Felfoul. Question primes, le Snapap revendique l'augmentation du salaire unique à 3 000 DA, de la prime scolaire à 2 000 DA, les allocation familiales à 1 200 DA par enfant, la généralisation de la prime du Sud à toutes les zones isolées.