Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) appelle les travailleurs de la Fonction publique à observer mercredi une grève nationale. Dans une conférence de presse animée hier au siège du Snapap à Bab Ezzouar, M. Felfoul, secrétaire général de l'organisation syndicale, a estimé que cette initiative, qui mobilisera plus de 382 753 travailleurs de la fonction publique, est la seule manière permettant à cette frange de la société d'afficher son «mécontentement» quant à ses conditions socioprofessionnelles jugées «précaires». Ces conditions ont été au cœur d'un débat lors du conseil national du syndicat, organisé la semaine dernière à Constantine. A l'issue de cette rencontre, le Snapap a décidé d'initier un mouvement de protestation pour exprimer le ras-le bol des travailleurs de la fonction publique. Le syndicat opte ainsi pour une journée de grève observée à l'échelle nationale. M. Felfoul prévoit d'ores et déjà une forte mobilisation, dépassant les 80%. «382 753 personnes ont déjà répondu favorablement à l'appel du Snapap», affirme le conférencier, ajoutant que ce boycott n'est que la première action, qui augure d'autres mouvements de contestation qui seront décidés en temps opportun. Il explique que la prochaine étape sera décidée si aucune prise en charge des doléances des fonctionnaires n'est notée. Le conseil national a permis en effet aux participants d'établir une plateforme de revendications soumise aux plus hautes instances concernées. Il s'agit notamment de la promulgation de l'ensemble des statuts particuliers ainsi que leurs régimes indemnitaires dans les plus brefs délais en concertation avec le partenaire social Snapap. Ce dernier appelle également à harmoniser les taux du régime indemnitaire concernant les corps communs (40% pour tous) et l'intégration de l'ensemble des contractuels et vacataires au niveau de la fonction publique, ainsi que l'installation du conseil supérieur de la fonction publique. M. Felfoul a insisté sur le respect du droit syndical et la neutralité de l'ouverture du dialogue et la concertation avec le partenaire social (Snapap). Ils exigent aussi la participation du Snapap à l'ensemble des caisses, notamment la Cnas, le FNPOS, le Cnes, et la révision des décrets n°82-179 relatifs aux œuvres sociales. Il évoque l'augmentation de la prime scolaire à 2000 DA, des allocations familiales à 1200 DA pour chaque enfant. Il a pour finir insisté sur le maintien de la loi actuelle de la retraite. Interrogé sur la question, le SG du Snapap affirme que l'adhésion au mouvement du Snapap sera très forte, puisque la plupart des syndicats autonomes ont donné leur avis favorable et parce que «les revendications soulevées sont partagées par l'ensemble des travailleurs de la fonction publique». Il a souligné dans un autre sillage que l'organisation d'un sit-in a été écartée en raison des multiples rassemblements organisés à l'échelle nationale.