Photo : Lylia M. Le taux de participation à la grève observé, hier, par le personnel de la fonction publique a atteint 80%, selon ses organisateurs. Le secteur le plus touché est celui des collectivités locales (communes, daïras, wilayas) et le Trésor public. C'est ce qu'a affirmé Belkacem Felfoul, président du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). « Le mot d'ordre a été suivi dans toutes les wilayas même les plus éloignées comme Tamanrasset », a ajouté notre interlocuteur. Dans sa plate-forme de revendications, le Snapap demande la promulgation de l'ensemble des statuts particuliers ainsi que les régimes indemnitaires dans les plus brefs délais, l'harmonisation à 40% des taux du régime indemnitaire concernant les corps communs, l'intégration de l'ensemble des contractuels et vacataires au niveau de la fonction publique dont les conseillers techniques, l'installation du Conseil supérieur de la fonction publique, le respect du droit syndical et la neutralité de l'administration, l'ouverture du dialogue et la concertation avec le partenaire social Snapap, la participation de ce dernier à l'ensemble des caisses notamment la CNAS, le FNPOS et le CNES et de revoir les décrets n°82-303 et 82-179 relatifs aux œuvres sociales. Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique revendique également l'augmentation du salaire unique, de la prime scolaire, des allocations familiales pour chaque enfant et la généralisation de la prime du sud à toutes les zones isolées. Le Snapap appelle notamment à laisser le choix aux travailleurs entre le départ à la retraite à l'âge de 60 ans ou après 32 ans de service et ceci en gardant l'actuelle loi relative à la retraite. Ce syndicat réclame, enfin, de consacrer des quotas de logements au personnel de l'administration publique ou de leur créer des coopératives à cette fin. M. Felfoul a indiqué que cette plate-forme a été déposée auprès des autorités de tutelle. Il a notamment souligné la détermination des fonctionnaires à poursuivre le mouvement en cas d'absence de réponse.