Une marche pacifique et apolitique de un million d'étudiants a été programmée pour aujourd'hui par la Coordination nationale autonome des étudiants.Selon les membres de la coordination, cette marche regroupera un million d'étudiants. «Nous allons, comme promis, marcher pacifiquement de la place de la Grande Poste à Alger-Centre vers lE Palais du gouvernement afin de faire entendre notre voix car le ministère de tutelle a tenté de nous calmer en organisant des journées d'études avec des organisations estudiantines non représentatives et discréditées par la majorité des étudiants», a fait savoir un des initiateurs de la coordination. La marche de un million d'étudiants a été annoncée par notre quotidien dans son édition du 13 mars dernier. Les membres de la coordination qui étaient hier en réunion ont révélé que «plusieurs universités et instituts ont confirmé leur participation à la manifestation notamment à Alger, Batna, Blida, Oran, Constantine, Bouira, Chlef, Msila, Tizi Ouzou, Béjaïa, Tlemcen, Mostaganem. Je peux vous dire que jusqu'à maintenant (hier ndlr) nous avons reçu des dizaines d'étudiants venus de plusieurs universités en prévision de la marche de demain (aujourd'hui ndlr) et ils seront logés dans des cités universitaires de la capitale», a ajouté la même source. La Coordination nationale autonome des étudiants a mis en place des commissions chargées l'une de la sécurité qui aura pour mission l'encadrement de la marche, la commission banderoles qui a préparé les banderoles qui seront brandies et enfin la commission communication qui établira un bilan de l'activité et le communiqué à la presse nationale et internationale. La marche d'aujourd'hui est, selon l'un des membres de la coordination, «une manière de dire non à un ministre dépassé par le temps, et à un recteur, celui de l'université de Béjaïa de choisir un autre métier», a lancé un étudiant. Dans ce même contexte, dans l'affaire connue «université de Béjaïa», les membres de la Coordination nationale autonome des étudiants sont unanimes pour dire : «nous exigeons la radiation à vie du recteur de l'université de Béjaïa : un recteur qui lève la main sur un étudiant n'a pas sa place à l'université, sa place est dans une jungle, nous n'allons pas nous taire sur un tel geste». Des milliers d'étudiants sont déjà arrivés hier et d'autres hier en soirée pour rejoindre leurs camarades à la place de la Grande Poste d'Alger. La marche d'aujourd'hui a d'ores et déjà reçu le soutien de plusieurs personnalités, notamment des parlementaires, à l'image du député Ali Brahimi, Tarik Mira, Abdeslam Ali Rachedi, Hamid Ouzar et tant d'autres. Pour eux cette marche «a le parfum de mai 1968, la grande manifestation des étudiants français qui ont créé le slogan «il est interdit d'interdire».