Aujourd'hui et demain se tiendra la Conférence nationale des recteurs des facultés de médecine, de pharmacie et de chirurgie dentaire. Les étudiants contestataires ne vont pas accepter n'importe quels résultats et ne resteront pas les bras croisés. Ils sont catégoriques. Si leurs «revendications ne sont pas satisfaites, la grève sera maintenue». Du côté des médecins résidents, le débrayage est toujours d'actualité tant que les pouvoirs publics n'ont pas supprimé le service civil. Les délégués des étudiants en pharmacie et en chirurgie dentaire espèrent que cette conférence portant sur l'examen des volets pédagogiques ressortira avec de bonnes conclusions. Toutefois, ils disent ne pas accepter d'autres compromis et s'attendre, sans être pessimistes, à de mauvaises surprises. L'un des délégués avoue «ne pas avoir envie de participer à la Conférence nationale, mais le fait de s'y rendre c'est pour faire preuve de bonne volonté». Autre point, «si les ministères de l'Enseignement supérieur et de la Santé ne répondent pas à leurs revendications, ils maintiendront la grève, même au prix d'une année blanche». Pour les étudiants de ces deux filières, «l'année 2011 devrait être l'année du changement». «Si on laisse passer cette occasion, nous serons écrasés tout au long de notre cursus. Ceux qui viendront après nous seront sacrifiés», pense Mourad, étudiant en 3e année de chirurgie dentaire. D'autre part, les étudiants en pharmacie et en chirurgie dentaire ont exigé, à la réunion avec les doyens des facultés de médecine, «la présence de professeurs multidisciplinaires, comme le professeur Nacer».
Plus de 8000 médecins résidents en grève Les médecins en grève ne comptent pas eux aussi baisser les bras du jour au lendemain. Ils ont même transféré leur mouvement de contestation sur les réseaux sociaux sur la toile pour expliquer au mieux leurs buts. En grève depuis maintenant presque deux mois, les médecins résidents n'abdiquent pas. Leur principale revendication : la suppression de l'obligation du service civil, comme l'explique un membre de la Coordination autonome des médecins résidents algériens (Camra). «Nous ne demandons pas l'abrogation ou l'abolition du service civil, mais bien l'abrogation de son obligation. C'est différent», peut-on lire dans le portail web des médecins, qui, faut-il préciser, sont en formation de spécialité. Une pétition a d'autre part été mise en circulation : «Médecin résident défavorisé = santé dévalorisée», telle est son intitulé. Un autre membre du Camra propose «la préparation d'un dossier médiatique sur les conditions de travail des résidents à travers l'échelle nationale pour montrer les conditions de prise en charge des malades ainsi que les conditions de travail chez les spécialistes. Le dossier pourrait même être diffusé dans les médias lourds internationaux pour interpeller au mieux la tutelle. Nous demandons aussi à notre télévision d'ouvrir un débat sur la situation du médecin résident travaillant en Algérie».