Photo : Riad Par Karima Mokrani Les résidents en médecine, en chirurgie dentaire et en pharmacie maintiennent leur mouvement de grève illimitée. Les réunions internes et les assemblées générales se poursuivent dans les facultés de médecine, les CHU et autres établissements spécialisés, non pas pour débattre d'un éventuel arrêt du débrayage mais pour tenir informés l'ensemble des résidents de l'évolution de la situation. «Nous avons débattu du mode de fonctionnement et du contenu des trois commissions installées au niveau du ministère de la Santé», rapporte le Dr Amine Benhabib, représentant du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), l'organisation qui chapeaute l'action protestataire. Pour le maintien ou le gel de la grève, la question ne se pose même pas. «Ce n'est pas à l'ordre du jour puisque nous avons déjà décidé de maintenir la grève illimitée jusqu'à la fin des travaux des trois commissions […] sauf si, d'ici là, le ministre, Djamel Ould Abbès, annonce des mesures qui répondent à nos doléances», indique le médecin résident. Côté ministère, aucune autre mesure, à part celle concernant l'installation des trois commissions, n'a été prise. Le ministre temporise, cherche à gagner du temps, mais les résidents ne se laissent pas faire. Contrairement aux paramédicaux qui, d'ailleurs, viennent d'annoncer leur intention de reprendre leur grève illimitée parce que leurs revendications n'ont pas été satisfaites, les médecins résidents exigent du concret pour se décider à faire une halte. «Nous ne voulons pas être dupés […] Nous voulons du concret», affirme encore le Dr Benhabib.Pour rappel, les résidents en médecine, en chirurgie dentaire et en pharmacie réclament l'abrogation de l'obligation du service civil, le droit à la dispense du service national et la révision du statut particulier, en plus de quelques autres revendications d'ordre pédagogique. Il est à rappeler que, jusqu'à présent, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ne s'est pas exprimé sur la question, alors que certaines revendications dépendent directement de ses services.