Un bateau de l'Organisation internationale pour les migrations est arrivé hier matin à Misrata, avec un chargement de médicaments et de nourriture. Il devait repartir dans l'après-midi d'hier vers Benghazi, fief des rebelles dans l'Est libyen, avec un millier de réfugiés étrangers à bord, en majorité des Nigériens. L'OIM a déjà évacué de Misrata plus de 3100 réfugiés de 21 nationalités coincés dans la ville. Devant le port, des centaines de familles libyennes faisaient la queue dans l'espoir de monter dans le bateau. Lors du précédent passage du bateau affrété par l'OIM qui fait la navette depuis plusieurs jours entre Misrata et Benghazi, la route menant au port était bloquée par des Libyens qui voulaient fuir, raconte Jérémy Haslam, principal responsable de la gestion de crise côté rebelles libyens. Les Libyens ne comprennent pas que les autorités portuaires ne les laissent pas rentrer, a-t-il ajouté. Par ailleurs, un remorqueur de haute mer italien retenu dans le port de Tripoli depuis plus d'un mois a réussi à s'enfuir dans les eaux internationales au large de la Libye et est entré en contact radio avec un navire de guerre de l'Otan. Son équipage composé de huit Italiens, deux Indiens et un Ukrainien a été recueilli.