Les travailleurs de la commune de Tizi Ouzou en grève depuis près de deux semaines ont poursuivi hier leur mouvement de débrayage en dépit de la décision de régularisation des 271 travailleurs contractuels de la régie communale prise par les autorités compétentes. Selon le président de l'assemblée communale de TiziOuzou, Naguim Kolli, qui a animé hier un point de presse pour expliquer la genèse de ce conflit, les 271 travailleurs de la régie exigeaient leur régularisation immédiate pour reprendre leur poste de travail, alors que la procédure de régularisation de leur situation au niveau de la fonction publique exigerait au minimum 20 jours. «Nous avons tout fait pour enfin viser le plan de gestion des ressources humaines de notre commune (PGRH) dans lequel ces travailleurs contractuels de la régie sont balancés vers le budget de fonctionnement. Nous avons même convenu avec la fonction publique de régulariser ces travailleurs dans leur poste d'origine», a précisé le maire de Tizi Ouzou qui a reconnu que la grève qui a paralysé l'ensemble des services de la commune a provoqué d'énormes désagréments aux citoyens, notamment sur le plan de l'hygiène, de par l'amoncellement des tas d'ordures au niveau des cités et quartiers de la ville. Il a également indiqué que la situation dans laquelle se trouve actuellement la régie communale est le fruit des gestions précédentes, particulièrement des années 90, durant lesquelles les exécutifs procédaient à des recrutements partisans, loin de tout respect de la réglementation. Tout en laissant la porte du dialogue ouverte avec ces travailleurs grévistes, le maire de Tizi Ouzou a menacé toutefois de prendre des mesures radicales à leur encontre s'ils ne reprennent pas leur travail immédiatement, dès lors que, a-t-il rappelé, leur revendication de régularisation a été satisfaite. «Cette grève n'a pas lieu d'être puisque leur principale revendication est définitivement prise en charge», a-t-il insisté. En attendant que ces travailleurs grévistes reprennent leur poste de travail, le maire de la ville qui compte quelque 200 000 habitants a eu recours au volontariat pour débarrasser la ville des tonnes d'ordures ménagères qui se sont accumulées depuis le début de cette grève.