Toutes les agglomérations alimentées en eau potable depuis le barrage de Tichi-Haf (Seddouk), situé à près de 80 km à l'ouest de Béjaïa, sont privées de cette ressource depuis deux jours en raison d'un mouvement de protestation populaire survenu dans la région d'Ighil, a indiqué la direction de wilaya de l'hydraulique. Les contestataires, en majorité de la localité d'Aït-R'zine, réclament la reconstruction d'un pont qui s'est effondré récemment à la suite des intempéries. Ils ont investi, à cet effet, une station de traitement des eaux du barrage de Tichy-Haf et procédé à la fermeture de ses vannes, a-t-on précisé de même source. Le pont litigieux a été construit à l'origine exclusivement pour les besoins de mobilité des travailleurs de la station, mais laissé accessoirement accessible à l'usage des riverains. Seulement à force d'être emprunté par les villageois, il a fini par devenir un ouvrage servant la collectivité, a-t-on expliqué. Des démarches de bons offices, conduites par le directeur de wilaya de l'hydraulique, ont débuté ce jeudi, avec l'espoir de voir les choses se rétablir rapidement. Cette coupure d'eau a affecté un grand nombre d'agglomérations d'importance, dont Akbou, Ifri-Ouzellaguène ainsi que plusieurs quartiers de la ville de Béjaïa. Elle concerne tout le réseau né du projet de transfert d'eau du barrage jusqu'à Béjaïa, le long du couloir de l'oued Soummam.