La France «regrette le refus d'Ali Abdallah Saleh de signer l'accord de transition proposé par le Conseil de Coopération des Etats Arabes du Golfe», ce qui est «une occasion perdue de trouver une issue politique à la crise» au Yémen, a déclaré hier le Quai d'Orsay. Ce plan de transition «est aujourd'hui la meilleure voie permettant une solution pacifique et ordonnée à la crise yéménite, préservant l'unité, la sécurité et la stabilité du pays», a précisé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero. «Nous appelons toutes les parties yéménites à rester pleinement engagées en faveur d'une telle solution» et «demandons une nouvelle fois aux autorités en place d'éviter tout usage de la force à l'encontre de manifestants pacifiques», a-t-il ajouté. Le Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) a annoncé la veille que son secrétaire général, Abdellatif Zayani, allait retourner à Sanaa pour reprendre sa médiation. Zayani avait quitté samedi soir Sanaa sans avoir pu obtenir du président Saleh qu'il signe le texte du plan de sortie de crise. L'opposition avait alors refusé de se rendre à Riyad où la signature formelle de l'accord prévoyant la démission dans un mois du président devait se dérouler hier.