Quelque 70 employés (techniciens et corps communs) de l'Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH) ont entamé une grève avant-hier matin. Un sit-in a été également organisé devant le siège de l'agence à Bir Mourad Raïs (Alger). Ces employés réclament entre autres l'augmentation des salaires et des primes et l'élaboration d'un statut. «Le salaire des employés des corps communs est augmenté depuis 8 mois de 50%, mais pour le corps technique, rien n'a changé. Nous n'avons obtenu que 25% d'augmentations jusqu'à maintenant», a déclaré un gréviste. Les protestataires veulent que leurs salaires soient relevés de 50% à 80% pour les deux corps au lieu des 25% et 40% appliqués jusqu'ici. «Depuis que je travaille ici, mon salaire est resté le même, 17 000 DA», assure un technicien supérieur travaillant dans le laboratoire de l'agence. «Nous sommes expérimentés. Jusqu'à aujourd'hui, nous avons le même salaire. Le meilleur salaire est à 23 000 DA, bien que notre travail soit important et dangereux», ajoute une employée. Le personnel trouve des difficultés à travailler normalement à cause du manque de moyens matériels dont ils ont besoin pour analyser l'eau destinée à la consommation des Algérois. C'est la seule agence qui est chargée de ce travail. Suite à cette nouvelle action de protestation après celle du 24 avril, le ministère des Ressources en eau s'est engagé à prendre en charge les revendications soulevées par les travailleurs. En fait, une note venant du ministère et signée par le Premier ministre stipule que les revendications vont être satisfaites dans les plus proches délais. Dans une déclaration faite au Temps d'Algérie, M. Taïbi, le directeur général de l'ANRH, indique : «le ministère m'a envoyé ce document pour rassurer les employés. Ils doivent rejoindre leurs postes de travail. En plus, ce n'est pas tout le monde qui a participé à cette grève. L'agence emploie 250 personnes et les grévistes ne dépassent pas la soixantaine». Les grévistes ont pris connaissance du contenu de la note. Qu'en pensent-ils ? «Nous voulons du concret, pas de la théorie. Nous ne faisons pas confiance au ministère. Plusieurs fois, le ministre a refusé de nous recevoir», ont-ils déclaré. On l'aura compris : les grévistes tiennent à leur mouvement jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications.