L'augmentation des pensions des retraités annoncée par Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale le 1er mai est de l'ordre de 10%. Elle entre en vigueur dès le mois en cours.Ce taux est loin de satisfaire les attentes et les aspirations des retraités qui ont demandé une hausse de 30%. «C'est une augmentation tirée de nos cotisations pendant les années de travail et non pas un don du gouvernement. Nous avons demandé et négocié une hausse de 30% mais nous n'avons obtenu que 10%. Nous devons nous mobiliser davantage pour arracher cette hausse et satisfaire les autres revendications», a indiqué Smaïl Alaouchiche, secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), affiliée à l'UGTA, à l'ouverture des travaux de la première session ordinaire de la commission exécutive fédérale, organisés hier à Alger. M. Boukhriss, secrétaire national chargé de l'information, souligne que cette hausse concerne l'ensemble des retraités dont les allocataires (n'ayant pas beaucoup d'années de travail) dont la pension est de 3500 dinars minimum et les pensions à retraite minimum (15 ans de services) qui touchent 75% du SNMG, soit l'équivalent de 11 250 dinars. La Centrale syndicale avait proposé, au cours des négociations, une augmentation de 8%. Cette catégorie a obtenu l'année dernière une augmentation de 7% des pensions. Un débat houleux a eu lieu hier à l'ouverture de la réunion. Les retraités ont saisi la présence d'Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l'UGTA, pour exposer leurs revendications. Ils étaient très accrochés à leurs revendications et ont fini par obtenir des engagements importants pour les concrétiser. Les retraités ont demandé l'actualisation des pensions, notamment pour les plus anciens ayant pris leur retraite durant les années 1980 et ont obtenu l'accord de principe de Sidi Saïd. «C'est légitime. Je soutiens et j'adopte cette revendication. Je vous demande juste de travailler et de me préparer un dossier avec une base technique détaillée sur le pourcentage, le nombre des retraités concernés et l'année limite», a-t-il indiqué en direction des retraités ayant expliqué que cette question est et reste un souci permanent dans la mesure où elle concerne la majorité des retraités dont les pensions sont dérisoires. «Tous les travailleurs ont été touchés par l'actualisation, dont les imams. Les retraités n'ont pas bénéficié de cette augmentation malgré les nombreuses requêtes qu'ils ont adressées au président de la République», ont-ils expliqué. Le SG de la centrale syndicale a demandé à la commission exécutive de la FNTR de faire une nouvelle proposition pour valoriser l'impôt sur le revenu. Il s'est engagé à prendre d'autres mesures pour améliorer le pouvoir d'achat des retraités et trouver des mécanismes pour renforcer la solidarité à l'égard de cette catégorie. A propos des allocataires, M. Sidi Saïd retient la proposition de revoir le système de revalorisation de cette catégorie avec la perspective de trouver une solution au même titre que l'actualisation. Les retraités ont exigé l'application de la décision prise dans la LFC 2006 portant sur la hausse de toutes les pensions à 10 000 dinars pour ceux ayant une retraite proportionnelle. «Cette catégorie n'a pas été touchée. La preuve est qu'il existe des retraités qui touchent moins de 5000 dinars», ont-ils expliqué. Ils ont demandé l'activation du fonds de retraite créé en 2006, soit 40 ans après la prise de décision. «Il est alimenté à raison de 2% du PIB», a assuré le SG de l'UGTA.