Le permis à points va prochainement entrer en vigueur. Et pour cause, la mouture finale du décret exécutif relatif au permis à points sera soumise la semaine prochaine au gouvernement. C'est le ministre des Transports, Amar Tou, qui intervenait lors d'une séance plénière au Conseil de la nation, consacrée aux questions orales qui l'a révélé jeudi, affirmant dans le même contexte la création d'une autorité de régulation des transports dans les villes. «Le ministère des Transports se réunira avec le secrétariat général du gouvernement pour soumettre la mouture finale du décret exécutif relatif au permis à points», a précisé le ministre, affirmant qu'une telle mesure «est à même d'inciter le conducteur à opérer un self-control». Dans ce contexte, le représentant du gouvernement a annoncé la création prochaine d'une autorité de régulation de la circulation dans les villes précisant que le texte y afférent était au niveau du secrétariat général du gouvernement. Le texte juridique portant création et définition de l'organigramme du Centre national du permis de conduire paraîtra prochainement au Journal officiel, a-t-il dit. Le ministre a également annoncé le lancement prochain du fichier national du permis de conduire qui constitue un outil «permettant de contrôler les dépassements parallèlement à l'entrée en vigueur du permis à points». Amar Tou a souligné en outre la nécessité d'une application «rigoureuse» du code de la route, indiquant que le «laxisme» enregistré dans l'application du nouveau code de la route entré en vigueur en février 2010 a conduit à une augmentation du nombre de morts sur les routes en février et mars derniers. Le nombre de personnes décédées a augmenté de 77 morts en février et de 86 en mars, comparé à la même période de l'année écoulée, a-t-il précisé, mettant en garde contre une augmentation beaucoup plus importante vers la fin de l'année en cours, si la tendance se maintenait. «Retrouver les résultats excellents enregistrés en 2010» passe par l'application rigoureuse de l'actuel code de la route, a estimé Tou, car «beaucoup de conducteurs ne respectent pas le code de la route». Ouverture du service de taxi aérien Alors que plusieurs demandes ont été enregistrées dans le cadre de l'ouverture du service de taxi aérien aux investisseurs publics et privés, les pouvoirs publics préfèrent «temporiser», les conditions n'étant pas encore réunies. C'est ce qu'a indiqué également Amar Tou qui a affirmé que les pouvoirs publics préfèrent «ne pas précipiter» l'ouverture du service de taxi aérien. Il a indiqué à cet effet que plusieurs demandes ont été enregistrées dans ce cadre, notamment 8 demandes de création de compagnies de taxi aérien (20 places et moins) et 3 demandes de création de compagnies d'aviation d'affaires. Il a également indiqué que 2 demandes relatives au transport médical par des avions taxis et une demande de création d'une compagnie aérienne de services agricoles sont actuellement au niveau du ministère. Les pouvoirs publics ne veulent pas s'aventurer, «mais préfèrent attendre que les conditions nécessaires soient réunies en vue d'éviter les erreurs induites par l'ouverture du transport aérien au secteur privé en Algérie au cours des dernières années», a-t-il expliqué à ce sujet.