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L'amendement du code de la route soumis au Parlement avant la fin de cette année Le coût des accidents de la route est estimé à 1,3 milliard de dollars
Photo : S. Zoheir Par Abderrahmane Semmar Très attendue par les professionnels du secteur des transports et les citoyens de divers horizons, la mouture finale du projet d'amendement du code de la route sera soumise au Parlement avant la fin de cette année. C'est du moins ce qu'Amar Tou, ministre des Transports, a révélé en réponse à une question orale d'un membre du Conseil de la nation réuni jeudi dernier en séance plénière. A ce titre, le ministre a affirmé que les amendements proposés visent à mettre un terme aux accidents de la circulation en infligeant des peines plus sévères à leurs auteurs. Pour ce faire, ces amendements prévoient la création de sections spécialisées au niveau des tribunaux en vue d'examiner en urgence les affaires portant sur des accidents de la circulation. Elles devront également prendre les sanctions qui s'imposent à l'encontre des mauvais chauffeurs, poursuivre les moniteurs d'auto-écoles et les ingénieurs des examens ayant remis le permis de conduire à des non méritants, élargir la formation en conduite de manière à couvrir tout le centre-ville, et, enfin, introduire certains aspects théoriques et pratiques dans l'apprentissage de la conduite. Sur ce registre, Amar Tou a tenu à annoncer également que le gouvernement va mettre au point un fichier national concernant le permis de conduire, la carte grise et les contraventions, et recourra dans un proche avenir au permis à points tout en élargissant les activités du Centre national de prévention et de sécurité routières au niveau des wilayas de manière à associer toutes les structures concernées par la prévention et la sécurité. Toutefois, Amar Tou n'a pas omis d'insister dans ce sillage sur la nécessité de renforcer les auto-écoles en équipements modernes, d'utiliser des moyens plus récents dans les examens du code de la route, et de faire preuve de rigueur dans les examens de conduite. Sans une telle mesure, il sera très difficile de diminuer le nombre de victimes d'accidents de la route dont la moyenne est aujourd'hui de 82 morts pour 100 000 véhicules. A ce sujet, le ministre a précisé aux sénateurs que les jeunes ne sont pas les seuls à l'origine de ces accidents. Pour preuve, 28,55% des accidents ont été causés en 2008 par les conducteurs âgés entre 30 et 39 ans contre 19,73% par les 25-29 ans et 16,5% par les 18-24 ans. Par ailleurs, le taux de décès dans les campagnes est plus élevé que celui enregistré dans les villes, a enchaîné Amar Tou en soulignant au passage que l'année 2008 a enregistré 83% de décès en zone rurale contre 17% dans les villes. La région est du pays vient en tête avec 38,86% suivie du Centre 28,7%, de l'Ouest 23,4% et, enfin, du Sud avec 8%. Il est à signaler en dernier lieu que le coût des accidents de la route est estimé à 100 milliards de dinars en 2007, soit l'équivalent de 1,3 milliard de dollars. Parmi les facteurs à l'origine de ces accidents en Algérie, le non-respect du code de la route figure en bonne place. Son amendement permettra-t-il de mettre un terme à l'hécatombe routière ? Seul l'avenir nous le dira.