Le Conseil national des fonctionnaires des communes (CNFC), affilié au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), a déclaré que le premier jour de grève des agents communaux déclenchée hier s'est fait valoir par une adhésion de «1200 communes sur l'ensemble du territoire national, avec un taux de paralysie de 70%». Tout en relevant le bras de fer que se livrent le «Snapap et l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) sur la mainmise sur ce secteur», le communiqué fait part de plusieurs «démissions collectives d'adhérents de l'UGTA qui ont rejoint le Snapap». Des demandes parvenues au Snapap, environ 50 pendant la journée d'hier, venant de plusieurs communes du territoire et sollicitant la création de cellules syndicales affiliées à ce dernier au niveau de leurs APC. Le communiqué du Snapap parvenu hier à notre rédaction déplore «les comportements condamnables» de certains chefs de daïra, P/APC et SG d'APC, qui se sont distingués par «des intimidations envers leurs personnels grévistes». «Des agents communaux au niveau des communes de Dely Ibrahim et Rouiba dans la wilaya d'Alger, Dellys dans la wilaya de Boumerdès, alors que le P/APC de Cheraga est allé tout simplement jusqu'à empiéter sur le code du travail qui garantit le droit à la grève dans son article 27, en menaçant de remplacer les personnels grévistes par des demandeurs d'emploi», signale le communiqué du syndicat. Malgré «toutes ces pressions, nous ne renoncerons pas à notre mouvement», précisent les syndicalistes dans leur communiqué, décidés d'aller «jusqu'à l'entière satisfaction des revendications, et l'ouverture d'un dialogue avec notre syndicat qui est le seul représentant officiel des travailleurs communaux», a indiqué le communiqué. Le conseil national du syndicat tiendra une réunion d'évaluation de son mouvement vendredi matin au niveau de la maison des syndicats, sise à Dar El Beida à Alger.