Le mot d'ordre de la grève lancé par le Syndicat national du personnel des administrations publiques a été largement suivi si l'on se fie aux déclarations du secrétaire général du Snapap, Belkacem Felfoul. Un taux de suivi de plus de 80% est avancé par le responsable du Snapap. 40 wilayas participent à ce débrayage d'une journée, selon la même source. Il en est de même pour les agents communaux affiliés au Snapap. Le président de l'Union nationale des fonctionnaires et travailleurs des communes, Halafa Azzedine, contacté, hier, par téléphone, a confirmé que le taux de suivi du débrayage par les communaux se situe entre 80 et 85%. Quoi-que, d'après les deux responsables syndicaux, «des entraves contre les grévistes ont été enregistrées au niveau des deux wilayas de Djelfa et Tébessa». «Les auteurs derrière ces entraves et menaces sont les directeurs exécutifs de wilaya», précisent ces syndicalistes. Selon les échos nous parvenant de plusieurs régions du pays, la grève a été plus ou moins suivie. Ainsi, le taux à Constantine «a atteint 95%», selon le coordinateur du Snapap de la même wilaya tandis qu'au niveau de Bouira le taux n'a pas dépassé les 27%. Cependant, le suivi a été nul dans la wilaya de Annaba. Pour rappel, le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique ainsi que la Fédération nationale des communaux, affiliée au même syndicat, Snapap, ont lancé un appel au débrayage national pour la journée d'hier. Le Conseil national du Snapap, réuni le 30 mars dernier, a procédé au dépôt d'un préavis de grève à compter de cette date. Cet arrêt de travail devait toucher toutes les administrations et institutions publiques au niveau local et central. Pour cause, «les revendications exprimées par les agents communaux et techniques ainsi que l'ensemble des personnels administratifs des collectivités locales et institutions publiques sont remises aux calendes grecques», clament-ils. La plate-forme de revendications comporte 49 points. L'abrogation du fameux article 87 bis de la loi 90-11 d'avril 1990 relative aux relations de travail, le statut particulier, le paiement en une seul tranche des augmentations salariales à effet rétroactif depuis 2008, l'augmentation de la prime de la femme au foyer, la prime scolaire et les allocations familiales ainsi que l'intégration des contractuels, le bénéfice du logement sont entre autres revendications consignées dans leur plate-forme de revendications.