Au deuxième jour de la grève de trois jours lancée par le Conseil national des fonctionnaires des communes (CNFC) affilié au SNAPAP (aile Malaoui), il s'avère que le mouvement n'est suivi qu'à moitié. Du côté du CNFC, l'adhésion des travailleurs communaux est jugée appréciable. «La moyenne du taux de suivi est de 70 à 75% à l'échelle nationale. La wilaya de Béjaia vient en tête de liste avec 100% des communes ayant observé la grève. D'ailleurs, une marche des travailleurs est prévue pour aujourd'hui», affirme Ali Yahia, président du CNFC. Au niveau de la capitale Alger et plus précisément à l'APC de la basse Casbah, «seuls les affiliés au SNAPAP ont observé la grève», indique un préposé au guichet. Cet arrêt de travail n'a nullement affecté le travail du service d'état civil. Au niveau des APC d'Alger-centre, Kouba, Gué de Constantine et Bab Ezzouar, l'appel à la grève n'a pas été suivi. Pour Ali Yahia, cette situation est due aux fortes pressions exercées sur les sections syndicales. «En plus, le communiqué de M. Felfoul, SG de l'autre aile du SNAPAP, a induit les travailleurs en erreur puisqu'il assure que leurs revendications socioprofessionnelles seront solutionnées bientôt», souligne le président du CNFC. Justement, Belkacem Felfoul a estimé hier que les responsables du ministère du Travail ont répondu favorablement aux doléances des travailleurs lors de la rencontre du 17 février avec le SNAPAP. «Le ministère s'est engagé à satisfaire nos revendications dans les plus brefs délais», affirme-t-il. Les employés des communes demandent la promulgation de leur statut, la révision du régime indemnitaire avec effet rétroactif depuis janvier 2008, le respect des libertés syndicales et l'intégration des vacataires et des contractuels.