Le taux de suivi de la grève de trois jours à laquelle ont appelé le 9 mai les membres du Conseil national du secteur des communes (CNSC), un syndicat autonome affilié, pour rappel, au Snapap, a frisé les 100% au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, à l'instar des autres wilayas de Kabylie. Le nombre des communes qui n'ont pas adhéré à ce mouvement se compte sur les doigts d'une seule main à Tizi Ouzou. Une wilaya qui compte, à elle seule, plus de 67 communes. Outre les sit-in qui seront observés par les travailleurs devant le siège de la wilaya, comme l'ont décidé les membres du CNSC, une marche des communaux au chef-lieu de la wilaya, n'est pas à écarter, nous a indiqué un représentant local de CNSC. Les communaux de la wilaya de Tizi Ouzou sont plus que jamais mobilisés et déterminés à arracher leurs revendications, plus que légitimes à leurs yeux. Par ailleurs, cette grève qui, semble-t-il, est inscrite dans la durée, a engendré d'énormes désagréments aux citoyens. La wilaya est entièrement paralysée. La nouvelle de la poursuite de la grève n'a pas été du goût de la plupart des habitants de la région. Certains citoyens se sont même déplacés vers des wilayas limitrophes comme la capitale pour obtenir des documents administratifs. «Je me suis déplacé jusqu'à la commune de Sidi M'hamed à Alger pour la simple légalisation d'un document administratif. C'est infernal. Certes, les revendications des communaux sont légitimes, mais il est plus judicieux pour eux d'opter pour une grève cyclique afin de ne pas pénaliser les pauvres citoyens», nous dira Yahia, un jeune de la commune de Mirana. Sur un autre volet, les villes de la wilaya de Tizi Ouzou, et plus particulièrement le chef-lieu de wilaya, croulent sous les ordures. L'insalubrité a atteint des proportions alarmantes. Des responsables du secteur de la santé ont déjà tiré la sonnette d'alarme.